Hooligans du FC Sion à identifier : la Police neuchâteloise va-t-elle trop loin ?
C'est un appel à témoins de la Police neuchâteloise qui pose question.

C'est un appel à témoins de la Police neuchâteloise qui pose question. Dans un communiqué publié ce mardi après-midi, elle diffuse les photos de quatre personnes qu'elle souhaite "identifier afin de les entendre dans le cadre de l'enquête sur les événements ayant suivi le match du sept octobre 2018 entre Neuchâtel Xamax FCS et le FC Sion."
Les photos diffusées par la police de Neuchâtel ne sont, à l'origine, pas floutées. Nous avons décidé de ne pas les publier en l'état (l'image illustrant notre article a été délibérément modifiée).
Pour Sébastien Fanti, préposé cantonal à la protection des données, cette manière de procéder est très rare. "On ne doit publier ce genre de photos que de manière exceptionnelle. Il faut prendre en compte la présomption d'innocence et la gravité des faits. On ne peut pas se permettre une diffusion nationale pour des actes qui seraient limités".
Pierre-Louis Rochaix, porte-parole de la Police cantonale de Neuchâtel, déclare sur Rhône FM que cet appel à témoins est "une solution de dernier recours. Nous avons déjà fait une enquête de police, sans pouvoir tous les identifier. Alors oui, c'est une mesure exceptionnelle".
En jeu donc, la gravité des faits. Sur ce point, la police ne veut pas communiquer, "l'enquête est toujours en cours", conclut Pierre-Louis Rochaix.