En Valais, des jeunes militent pour que l'e-sport soit considéré comme une vraie discipline
L’ère du digital et de la société 4.

L’ère du digital et de la société 4.0 ne viennent pas sans les e-ports, ou sports sur jeux vidéo. Comment ça marche ? Comme n’importe quelle autre discipline, avec des entrainements réguliers, seuls ou en équipes, des tournois et en respectant une certaine hygiène de vie. Dans le monde, de grands clubs sportifs possèdent leurs équipes attitrées, les tournois se multiplient, les professionnels sont propulsés au rang de star et il est même discuté d'intégrer l'e-sport aux prochains jeux olympiques. Et en Valais? Plusieurs clubs existent et s’élargissent, à plus petite échelle.
L’association valaisanne e-sport notamment (esportvs.ch), milite pour faire reconnaitre sa passion, au même titre que n’importe quelle autre discipline. Mais la tâche n’est pas simple, les sponsors sont difficiles à trouver dans la région. Selon la présidente Daisy Cruz, beaucoup ne voient pas encore l’intérêt de cette activité. "Pourtant, dans les pays limitrophes comme la France, beaucoup d'argent est investi. Et à Genève, les démarches sont plus avancées qu'ici. En ce moment, je suis en discussion avec le délégué de la jeunesse pour trouver des solutions et des adresses utiles, pour prouver que c'est un milieu avec du potentiel, qui intéresse énormément de jeunes."
Entre autre, une charte officielle a été créée par l'association. En la signant, les membres s’engagent à ne pas boire durant les tournois et suivre un entrainement sain et régulier. Quant au risque d'addiction aux jeux vidéo, l’association en est consciente et reste attentive à ses membres. "Si un joueur a du potentiel mais n'a pas le niveau, nous n'allons jamais l'obliger à s'entraîner au détriment de tout le reste, explique David Misson, joueur au sein du club. Mais nous n'allons pas non plus l'exclure, nous lui trouverons un rôle à jouer en fonction de ses disponibilités."
A noter que si le Valais parait encore réticent, le monde sportif accorde de plus en plus de crédit au e-port. Si bien qu'il est même discuté d’intégrer l’e-sport aux prochains Jeux Olympiques de Paris. Une idée qui ne séduit pas forcément David Misson. "ça serait une bonne chose pour les jeux vidéos mais pas forcément pour le grand public. On peut difficilement s'intéresser à la discipline si on n'y joue pas nous-même, un peu comme avec les échecs. Un grand public lambda se sentira sans doute frustré."