Egalité: quels choix de vie pour quels impacts financiers? Quatre cours pour sensibiliser les femmes
Faut-il se marier?
Faut-il se marier? Avec quel régime matrimonial? Quel taux de travail pour quelle prévoyance professionnelle? Autant de questions qui seront traitées dans une formation inédite destinée aux femmes.
Ces femmes auront tous les outils en main pour ne plus laisser les ficelles de la bourse à leur partenaire masculin. Le bureau de l'égalité et Career Woman à la HES-SO organise en effet pour la première fois quatre formations inédites destinées aux femmes sur le thème des finances et de la prévoyance professionnelle.
En effet, le constat est sévère: dans 70% des ménages, c'est l'homme qui prend les décisions liées au porte-monnaie. «Ce sont des cours qui pourraient s’adresser autant aux hommes qu’aux femmes, explique Carole Basili, avocate-notaire et chargée du cours sur les aspects légaux. Mais c’est vrai que l’on va aborder certains aspects qui touchent un peu plus les femmes puisque les circonstances de la vie font encore que dans quelques moments très précis, elles choisissent certaines options plutôt que d’autres.»
«Il n’y a pas de bonnes femmes féministes et de mauvaises femmes au foyer»
Carole Basili le dit, en 2020, il n’y a pas une seule façon d’être une femme. «Il n’y a pas de bonnes femmes féministes et de mauvaises femmes au foyer», revendique-t-elle, «mais la loi prend parfois du temps à s'adapter aux changements sociétaux.» Et lorsque l'on parle d'un «ménage», il est souvent sous-entendu «mariage» et non, par exemple «concubinage».
Alors, fiscalement, est-il vraiment intéressant aujourd'hui de se marier? C'est l'une des questions qui sera abordée pendant le cours appelé «les aspects fiscaux» donné par Evelyne Epiney Savioz. «En matière de mariage, il n’y a pas une recette miracle, explique l’experte diplômée en finance. Si vous avez deux revenus importants, en Valais, il n’y a pas d’avantage fiscal à se marier. Par contre si le ménage ne comporte qu’un revenu, cela devient intéressant.»
Aux dernières nouvelles, les cours étaient presque complets. «C'était un coup d'essai et on se rend compte que cela marche très bien», explique Isabelle Darbellay-Métrailler, Madame Egalité.