Descente du Rhône à la nage : une activité ludique mais pas sans danger
Insolite: chaque année depuis 25 ans, des personnes descendent le Rhône à la nage. Une activité ludique réalisée dans un cadre particulier, car les dangers existent: une branche, un tronc d'arbre et c'est la noyade.
Vingt-cinq ans qu'il descend le Rhône à la nage. Pour Charles-Albert Lathion, c'est devenu une tradition: chaque été, il emmène des nageurs dans le fleuve. Ce membre du Groupe de spéléologie rhodanien fait aussi partie de la colonne des secours aquatiques du 144. "Je suis plongeur depuis plus de 30 ans. Et l'idée, c'était de faire cette descente du Rhône avec nos combinaisons néoprène", explique Charles-Albert Lathion. "Maintenant ça fait 25 ans que nous faisons cette descente chaque année, avec les membres du club et des amis. C'est un peu comme une fête." Ces descentes du Rhône à la nage se font en juin, juillet et août, lorsque la masse d'eau est importante pour ne pas toucher les cailloux qui sont dans les bords du fleuve. "Une fois qu'on est dans le flux du Rhône, on flotte grâce aux combinaisons en néoprène et on dérive comme des bouchons. C'est plutôt relaxant."
Nager dans le Rhône nécessite un encadrement
Nicolas Solioz est lui instructeur de plongée au Subaqua des Iles à Sion. Cela fait quatre ans que le club propose à ses membres une descente du Rhône sous la conduite de Charles-Albert Lathion, dit "Chab". Parce que nager dans le Rhône n'est pas une activité qui s'improvise : eau entre 9 et 10 degrés, et débit à 10 km/h. "Il faut quand même avoir un encadrement", souligne Nicolas Solioz. "Lors de la dernière sortie, nous étions trente personnes. Mais, dans l'équipe, nous sommes plusieurs plongeurs expérimentés. Donc, Charles-Albert Lathion n'est pas seul à devoir intervenir en cas de problème."
"L'eau vive reste un élément dangereux." Charles-Albert Lathion
La descente du Rhône à la nage est donc réalisée avec un encadrement spécifique. Et, si c'est une activité plaisante, elle n'est pas dénuée de dangers. "Le tronçon que nous faisons, de l'embouchure de la Borgne jusqu'à la Bourgeoisie, est relativement calme et droit. Nous le connaissons bien, donc on limite aussi les dangers à ce niveau-là", ajoute Charles-Albert Lathion. "L'eau vive reste un élément dangereux. La masse d'eau est très importante. Et, du moment qu'on est dans le flux, s'il y a des points fixes comme des branches ou un tronc d'arbre par exemple, on risque un accident si on se prend là-dedans, parce qu'on coule directement."
Aucun accident en 25 ans
La sortie de l'eau se fait au niveau de la Bourgeoisie de Sion. "On a une échancrure à cet endroit où il y a peu de rochers. Le débit du Rhône est aussi nettement moins fort dans les bords." Il faut donc une bonne condition physique et une bonne connaissance de la nage pour aller dans le Rhône. En 25 ans, Charles-Albert Lathion n'a déploré aucun accident. La seule fois qu'il a noté un incident, c'était une fermeture de combinaison néoprène qui était mal ajustée. "De l'eau s'est infiltrée et la personne a eu froid. Nous avons dû la sortir avant l'arrivée."
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