De l'hygiène et de la décence! Une école de Sion interdit les trainings et les nombrils à l'air
Hygiène et décence !

Hygiène et décence ! Les deux mots d'ordre de la rentrée pour l'EPCA, l'école professionnelle commerciale et artisanale de Sion. Désormais, le port des survêtements et les tenues trop "légères" sont strictement interdits.
Le président du PLR Valais – René Constantin – a le sourire lorsque nous le contactons ce mercredi matin. Le sourire car pour une fois, en ces temps de rentrée politique, on ne lui parle pas de stratégie ou d'objectifs chiffrés en vue des fédérales d'octobre. Car René Constantin, c'est aussi le directeur de l'EPCA, l'Ecole professionnelle commerciale et artisanale de Sion. Et c'est coiffé de cette casquette qu'il confirme les informations de Rhône FM. Voici deux semaines, pour la rentrée, le directeur René Constantin a pris la parole devant les apprentis. Et deux mots d'ordre ont résonné : hygiène et décence ! "Oui c'est vrai, j'ai insisté sur le respect de soi-même, c'est primordiale pour nos étudiants", confie René Constantin. "Il faut arriver à l'école avec une tenue décente et avoir une bonne hygiène corporelle, les deux choses vont de pair. On insiste sur ces éléments-là à la rentrée".
Survêtements et «nombrils à l'air» interdits
René Constantin le constate, les habitudes vestimentaires des jeunes valaisans changent. "C'est vrai que l'on voit cette évolution, année après année... et la canicule n'est pas toujours la bonne excuse (rires). Certaines personnes, ce n'est heureusement pas un mouvement général, vont au-delà des codes fixés. On se doit d'intervenir." Le directeur est clair : désormais, les "trainings" sont interdits. Les nombrils à l'air également. "Bien sûr, il y a toujours une part de subjectivité avec la mise en place de règles strictes. C'est au professeur de juger… Mais pour nous, disons qu'une tenue décente doit avoir une partie de tissu supérieure à la zone dénudée pour un buste de demoiselle. Et bien sûr, on n'admet pas les shorts pour les garçons".
Après le sport, garder son survêt’ ? Hors de question
Mais comment expliquer cette interdiction des survêtements ? "Le jour de cours est un jour qui appartient au patron. Il est payé par le patron. On demande à nos apprenties et apprentis d'adopter le même code vestimentaire qu'au sein de son entreprise. On veut bien admettre parfois qu'il y ait quelques modifications, selon les saisons par exemple. Mais il faut être sérieux. Et les trainings durant les cours, ça ne l'est pas". René Constantin évoque également un autre problème. "L'hygiène corporelle. Tous nos jeunes ont des heures de sport. Certains profitaient de l'habit du training pour éviter encore la douche. Non, ça ne va pas. Le training, c'est pour le sport, uniquement pour le sport. Pour la classe, pour les cours, on s'habille autrement. Alors oui, nous luttons contre le port du survêtement". A noter enfin que la mesure est valable pour le corps enseignant, conclut le directeur René Constantin. Ci-dessous, écoutez son interview !