Alaïa Chalet: "C'était un projet un peu fou, mais après une année, on est content"
Les objectifs sont atteints pour le centre de sports d'action du Chalet Alaïa à Lens. Avec quelques zones d'ombre, dont les transports publics. Les responsables travaillent sur des solutions pour le futur.

Les responsables du projet fêtent ce week-end sa première année d'exploitation. Le chalet Alaïa à Lens, un complexe de sports d'action de 5000 m2 et qui a coûté quelque 9 millions de francs tire son premier bilan et il est positif: le centre a certes souffert de la pandémie pendant les quelques mois de fermeture obligatoire, mais en réalité, il a plutôt profité des vacanciers suisses restés au pays cet été. Ce sont surtout les camps de skate, roller ou trottinette pour les enfants qui ont tiré leur épingle du jeu. L'objectif au lancement, fixé à 25'000 visiteurs en tout a été atteint. "C'est très très positif, on aimerait que cela continue comme ça", réagit Vincent Riba, directeur de la communication chez Alaïa.
Un projet pour l'instant bénéficiaire
Le projet ne cesse d'ailleurs de s'agrandir. Petit à petit et au fil des mois, de nouvelles rampes sur le skatepark sont apparus et un bar extérieur a été construit; à cela s'ajoute l'acquisition d'un hôtel au centre de Crans-Montana qui sera mis en service dès l'hiver prochain pour accueillir les campeurs adultes, sans oublier l'imposant chantier de la vague artificielle aux îles à Sion, nommée Alaïa Bay.
Si après les premiers quelques mois d'exploitation, le complexe ne remplissait pas tout à fait les attentes en matière de chiffre d'affaire, Vincent Riba se montre aujourd'hui plus confiant. "On a une quinzaine de personnes qui travaillent uniquement pour le chalet, explique-t-il. Si l'on prend ce secteur donc, il est bénéficiaire." En tout néanmoins, il y a des frais supplémentaires d'administration lié à Alaïa Bay puisque le projet sera uniquement mis en exploitation dès le printemps prochain.
Des trampolines à Lens? "On s'était un peu moqué de nous..."
Quant à savoir si Lens était le bon endroit pour créer ce genre d'infrastructures, Vincent Riba est clair: "au départ, on nous traitait un peu de fou de s'installer dans cette zone-là et certains se sont moqués… mais au final même si cela prend du temps, les visiteurs répondent présent".
Zone d'ombre pourtant: les liaisons en transports publics. "Il y a déjà eu des améliorations depuis l'ouverture du complexe, par exemple une liaison le soir pour rentrer sur Sion. Mais c'est encore un point difficile pour nous." Alaïa veut dans tous les cas trouver des solutions pour améliorer la déserte avec l'aide des Cars postaux et de Sierre transport.
Trois co-fondateurs, mais un seul toujours à la tête d'Alaïa
L'envie est donc là et les perspectives sont réjouissantes, selon Vincent Riba. Pourtant, alors qu'au lancement du projet, trois co-fondateurs arboraient fièrement les esquisses de leur rêve, aujourd'hui, il n'en reste qu'un à la barre. "C'est un projet quand même relativement ambitieux, analyse Vincent Riba. A un certain moment, il a été jugé utile d'engager des professionnels dans le domaine du loisir et de l'exploitation d'infrastructures, ce qui a été fait. Et puis, l'un des co-fondateurs a repris la tête d'Alaïa: Adam Bonvin."
Les parts du projet ont été rachetées aux deux autres co-fondateurs. "Autant Romain Magnin que Marc-Antoine Burgener avait des projets privés de leur côté, conclut le directeur de la communication d'Alaïa. Au final, chacun a pu lancer ses projets de manière concrète et aujourd'hui, je crois que chacun est heureux "