17.-/h en moyenne pour les exploitants agricoles du pays, c’est insuffisant. 2025 doit changer cela.
Avec des salaires horaires les plus bas de l’économie, les entreprises agricoles familiales risquent l’extinction. Pour l’Union suisse des paysans et l’Union suisse des paysannes et femmes rurales, 2025 doit être l’année du changement.

« A 17 francs de l’heure pour un exploitant agricole, c’est condamner les entreprises familiales à court terme. »
Le chiffre est celui que le Conseil fédéral communiquait l’an dernier déjà pour l’année 2023, à nouveau en recul pour la seconde fois consécutive. Ses conséquences sont celles que clament aujourd’hui plusieurs faîtières de l’agriculture.
L’Union Suisse des Paysans comme les femmes rurales montent aux barricades.
Des charges toujours plus élevées, une prévoyance faible à nulle, en particulier pour les femmes et les différences trop fortes entre le prix payé par les consommateurs et le montant versé au producteur ne cessent de contribuer à une forte pression. « Pour 2025, il faut que cela change », estime la Morginoise Claudine Barman, présidente de l’Union suisse des paysannes et femmes rurales Valais.
Sur son site, l’Union suisse des paysans rappelle que dans son article 104, la Constitution fédérale impose à la Confédération de compléter le revenu paysan par des paiements directs. L’objectif est de rémunérer équitablement les prestations fournies. Le texte ne donne pas de définition pour « équitablement » mais « l’article 5 de la loi sur l’agriculture précise que les exploitations remplissant les critères de performance économique doivent être en mesure de réaliser, en moyenne pluriannuelle, un revenu comparable à celui du reste de la population active ».
Aux côtés des femmes paysannes, l’Union suisse des paysans mobilise les médias ce vendredi à Kirchberg dans le canton de St-Gall, parce que disent-ils, « le modèle de l’exploitation agricole familiale est aujourd’hui directement menacé d’extinction ».