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Vincent Sierro: «Je suis mûr pour m’imposer à l’étranger»

Après trois saisons et demie et près de 120 matches sous les couleurs de Young Boys, Vincent Sierro se lance dans un nouveau défi à l’étranger. Le milieu de terrain sierrois se livre pour la première fois depuis son engagement à Toulouse en début de semaine.

Christophe Moreillon
Christophe Moreillon, Rédaction Rhône FM
26 janv. 2023, 11:10
Vincent Sierro
Vincent Sierro ©Toulouse FC

On pourrait dire de Vincent Sierro qu’il voit la vie en rose depuis le début de la semaine. Il découvre en tous cas celle qui est surnommée la «Ville rose»: Toulouse. À 27 ans, le milieu de terrain valaisan s’est engagé lundi jusqu’en juin 2026 avec le néo-promu et actuel 12ème de Ligue 1.  Après trois saisons et demie, deux titres et une Coupe à YB, il se lance donc dans un nouveau challenge à l’étranger après une première expérience mitigée du côté de Fribourg en Bundesliga.

Difficile de quitter YB

Ce choix de l’ancien joueur du FC Sion de quitter la capitale fédérale pour rejoindre la Haute-Garonne peut surprendre. Bien établi au Wankdorf, il avait l’occasion ce printemps d’ajouter en tout cas une ligne supplémentaire à son palmarès. Le titre semble en effet promis à la formation bernoise qui pourrait même signer un nouveau doublé puisqu’elle est encore en course en Coupe de Suisse. «Quitter un club avec lequel j’ai vécu de magnifiques moments n’a pas été facile», reconnaît-il. «J’étais apprécié et je me sentais bien au sein du vestiaire bernois. Tout le monde a été très reconnaissant envers moi et je crois qu’ils ont tous compris ma décision. J’arrivais en fin de contrat en juin donc me vendre maintenant était aussi une bonne solution pour YB.»

«Sans la confiance qui m’a été accordée à Berne, je n’aurais pas eu cette possibilité de retenter ma chance hors des frontières.» Vincent Sierro

Vincent Sierro ne le cache pas: ce transfert à l’étranger n’était pas cousu de fil blanc même s’il répond à une certaine envie de sa part. «Des discussions avaient été entamées pour prolonger mon aventure à Berne», relève-t-il. «Dès le début, j’ai été transparent avec les dirigeants. Je leur ai dit que je me sentais bien dans ce club mais que je restais ouvert à une nouvelle expérience à l’étranger. Ils n’ont pas cherché à me mettre des bâtons dans les roues et je les remercie pour ça. Je sais ce que je dois à Young Boys. Sans la confiance qui m’a été accordée ces trois dernières années et demie, je n’aurais pas eu cette possibilité de retenter ma chance hors des frontières.»

Quatre petites apparitions en Bundesliga

Une chance que le Sierrois compte bien saisir cette fois. Sa première tentative à l’étranger avait été plutôt poussive. À 21 ans et après un peu moins de 40 matches sous les couleurs du FC Sion, il s’était engagé pour quatre ans et demi avec Fribourg en Bundesliga. Pas épargné par les pépins physiques, son aventure en Forêt Noire n’aura finalement duré que dix-huit mois et se sera résumée à quatre petites apparitions en 1ère division allemande. Prêté à Saint-Gall lors de l’exercice 2018/2019 avant de s’engager à YB, il est donc revenu en Suisse pour mieux repartir. «Malgré les difficultés vécues durant mon passage en Allemagne, j’en retiens du positif. J’en suis ressorti grandi, tant sur le plan sportif qu’humain. Aujourd’hui, à mon âge et avec mon expérience, je suis mûr pour m’imposer à l’étranger.»

«Jouer à Toulouse, dans un grand championnat, me donnera inévitablement plus de visibilité.» Vincent Sierro

Très vite séduit par ses échanges avec les dirigeants toulousains et la philosophie prônée par son nouveau club, Vincent Sierro n’a pas hésité longuement à s’engager. Même s’il se retrouve dans une formation du milieu de tableau, il est convaincu que ce transfert représente un pas en avant dans sa carrière. «Le niveau de la Ligue 1 est largement supérieur à celui de la Super League», affirme-t-il. «Les budgets sont plus importants et les cadors de ce championnat tirent tout le monde vers le haut. Chaque week-end sera un vrai combat pour nous car le maintien concerne bien dix à douze équipes. Plus encore qu’en Suisse, le moindre détail se paie cash et c’est quelque chose qui me plait. Je me réjouis de pouvoir à nouveau me confronter aux meilleurs et tout faire pour m’imposer. Jouer à Toulouse, dans un grand championnat, me donnera inévitablement plus de visibilité.»

La Nati dans un coin de la tête

Même si depuis que Murat Yakin en a pris les rênes, les portes de l’équipe de Suisse semblent plus ouvertes que jamais aux joueurs évoluant en Super League, Vincent Sierro sait que ses chances de découvrir la sélection seront peut-être plus grandes encore maintenant qu’il évolue dans le fameux top 5 européen. «Porter ce maillot rouge à croix blanche a toujours été un rêve pour moi. Si je suis performant en Ligue 1, que j’enchaîne les matches et que je me montre décisif, le coach pensera peut-être à moi. C’est clairement un objectif que j’ai au coin de la tête.»

«Je ne débarque pas à Toulouse en tant que petit suisse.» Vincent Sierro

Le Valaisan ne manque assurément pas d’ambitions à l’heure de découvrir son nouvel environnement. «J’ai été très bien accueilli au sein du vestiaire», apprécie-t-il. «Le fait d’avoir joué la Coupe d’Europe à plusieurs reprises impose un certain respect me concernant. Cela suscite aussi des attentes mais ça ne me fait pas peur. Je suis assez critique envers moi-même pour ne pas percevoir de pression extérieure. Je ne débarque pas à Toulouse en tant que petit suisse. Je suis là pour prendre des responsabilités et aider le club à atteindre ses objectifs.»

Du professionnalisme dans tous les secteurs

Depuis son engagement lundi, Vincent Sierro a eu le temps de prendre peu à peu ses marques et d’apprivoiser les murs de la maison toulousaine. «En termes d’infrastructures, on a un magnifique stade et des terrains d’entraînements hybrides d’excellente qualité. Pouvoir s’entraîner toute l’année dans de bonnes conditions est un plus considérable. Même si le centre n’est pas des plus neufs, il y a vraiment tout pour bien bosser. Le professionnalisme est présent dans tous les secteurs, on sent que le club a les moyens d’être ambitieux et d’avoir du succès.»

«J’ai retrouvé le soleil sierrois ici dans le Sud. Ça change de la grisaille bernoise!» Vincent Sierro

À l’entendre, on sent que le milieu de terrain est déjà très épanoui dans son nouveau chez lui. Après quatre ans et demi en Suisse alémanique, entre Saint-Gall et Berne, il apprécie le fait de retrouver une région francophone. «Cela facilite l’intégration, c’est clair. Les Toulousains sont des gens très accueillants. Ils font en sorte que tu te sentes tout de suite à la maison ici. En plus, le club nous met tout à disposition pour qu’on prenne rapidement nos marques.  En venant ici, je me suis un peu éloigné de ma famille et de mes proches mais je sais qu’ils viendront souvent me voir. Et puis le point positif, c’est que j’ai retrouvé le soleil sierrois ici dans le Sud. Ça change de la grisaille bernoise!»

Une intégration express, le soleil, de l’ambition: tout semble réuni pour que Vincent Sierro réussisse pour de bon le grand saut à l’étranger. Il pourrait vivre ses premières minutes sous son nouveau maillot dimanche à Strasbourg. Une semaine plus tard, il se frottera – déjà – au Paris Saint-Germain et à se pléiade de stars du côté du Parc des Princes.

CM/HDC
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