Un Valaisan tente le pari de l'entraînement connecté, grâce à son application ALPI Training
Les sports d’endurance, trail, course et vélo, ont le vent en poupe. Et pour atteindre ses objectifs, toutes sortes de méthodes existent. Le Valaisan Jonas Darbellay s’est engouffré dans la brèche de l’entraînement connecté grâce à son application ALPI Training.

Une nouvelle méthode d’entraînement pour le trail voit le jour grâce à une application développée par un Valaisan. Jonas Darbellay, physiologiste de l’effort et préparateur physique s’est entouré d’une équipe multidisciplinaire pour créer ALPI Training. Un savant mélange de technologie et de conseils délivrés par des spécialistes, pour aboutir à des programmes spécifiques. Lancée il y a peu, cette application mobile trouve sa source dans une autre période plus troublée, explique Jonas Darbellay. «L’idée est venue pendant le covid. On a été confronté à des tas de gens qui se sont mis à la course et au vélo. Ils étaient en attente de conseils et de programmes d’entraînements.»
«Les autres attentes concernaient des gens qui se blessaient en raison de mauvaises pratiques.» Jonas Darbellay, CEO d’ALPI Training
Dans sa profession, le Valaisan a aussi vu de près tous les problèmes engendrés par des activités mal encadrées. «Les autres attentes concernaient des gens qui se blessaient en raison de mauvaises pratiques. Face à ce défi, l’application nous semblait être le meilleur moyen d’atteindre un maximum de personnes.»
Une appli humaine boostée par l’IA
Sur le marché, toutes sortes d’applications et d’objets connectés existent déjà. Quelle est donc la valeur ajoutée proposée par ALPI Training? «C’est le contenu individualisé, répond Jonas Darbellay. On pose des tas de questions aux personnes lors de la phase d’enregistrement. Cela nous permet d’avoir également un impact au niveau de la prévention des blessures, puis dans la rééducation.» Le suivi personnalisé se matérialise par l’appui de toute une équipe. «Mon travail, c’est de préparer des gens pour des objectifs sportifs, amateurs et élites, mais effectivement je ne suis pas tout seul. Maxime Grenot, traileur professionnel, Grégory Ornon, médecin du sport et Jérôme Coppel, ancien cycliste, font aussi partie du projet.» Pour l’autre composante, technologique cette fois, le développement de l’application a été réalisé par plusieurs entités.
Les coaches ont toujours leur place
Les développeurs du concept ont constitué une Sàrl pour donner des ailes à leur entreprise. Ils ont également présenté physiquement leur projet lors de plusieurs grandes courses, avec des stands à l’arrivée. Reste que cette application n’a pas vocation à remplacer le contact humain, ni le travail des entraîneurs traditionnels. «Des coaches, il y en aura toujours, affirme Jonas Darbellay. Mais beaucoup de gens ne peuvent pas se payer un entraîneur privé ou un préparateur physique.»
«Toute notre infrastructure peut s’avérer utile pour les coaches, qui peuvent monitorer les efforts de leurs athlètes.» Jonas Darbellay, CEO d’ALPI Training
Le CEO d’ALPI Training pense même que son produit peut servir aux filières plus classiques. «Toute notre infrastructure peut s’avérer utile pour les coaches. Ils peuvent l’utiliser pour monitorer les efforts de leurs athlètes et leur proposer du nouveau contenu. C’est un outil complémentaire pour leur pratique.» Destinée aux spécialistes de course, de trail et de cyclisme, l’application est toujours en phase de développement et de croissance. Le triathlon viendra bientôt s’ajouter à la riche panoplie d’entraînements disponibles.