Elsa Bonelli, la nouvelle étoile montante du tennis valaisan
La Martigneraine Elsa Bonelli a le vent en poupe. Depuis plusieurs mois, la tenniswoman de 15 ans enchaîne les succès avec en prime un titre de championne de Suisse dans la catégorie U16. Dès l'année prochaine, plusieurs changements de taille devraient lui permettre de progresser encore davantage.

La Valaisanne Elsa Bonelli est la nouvelle pépite du tennis. À seulement 15 ans, la Martigneraine est déjà dans les 70 meilleures Suissesses. Le week-end dernier, elle est en plus devenue championne nationale dans la catégorie U16 en enchaînant plusieurs performances de choix. "Les deux favorites étaient en U18, alors j'ai saisi ma chance", explique-t-elle. "J'ai facilement gagné le premier tour. Ensuite, j'ai joué sans pression, car j'étais l'une des plus jeunes. Ce succès est une grande fierté. Il vient valider tout le travail que je fais depuis des années." Avec ces derniers résultats, Elsa Bonelli devrait être lors du prochain classement officiel, la deuxième meilleure joueuse du pays dans sa catégorie d'âge. Toutes catégories confondues, elle devrait figurer aux alentours de la 40ème place au niveau national.
Devenir joueuse professionnelle
En pleine bourre, la Valaisanne de 15 ans n'a qu'un seul objectif en tête : devenir joueuse professionnelle. Si ce choix paraît évident aujourd'hui, celui n'a pas toujours été le cas. "J'ai commencé le tennis à l'âge de trois ans, parce que ma maman en faisait aussi", déclare Elsa Bonelli. "Au début, j'aimais bien ce sport, mais on ne peut pas dire que j'étais très investie. J'avais tendance à rapidement vouloir partir du terrain. Un peu plus tard, j'ai aussi pratiqué du football en même temps."
Il aura fallu attendre la COVID-19 pour que ses ambitions en tennis évoluent. "J'ai arrêté le foot à cette période et j'ai commencé à aller de plus en plus souvent sur un court de tennis. De fil en aiguille, j'ai intégré les cadres valaisans et c'est à ce moment que j'ai vraiment pris conscience que j'avais du talent et que je pouvais peut-être faire des résultats."
Changements majeurs
Depuis cette prise de conscience, la Valaisanne de 15 ans a complètement modifié sa préparation. "Je suis partie des cadres valaisans, j'ai changé d'entraîneur et la façon de me préparer", explique-t-elle. "J'ai pu obtenir une décharge scolaire pour gagner en régularité. Aujourd'hui, je passe entre deux et trois heures par jour sur un court de tennis. Plusieurs fois par semaine, je travaille en parallèle tout l'aspect purement physique. Toutes ces modifications mises bout à bout m'ont permis de faire de nombreux progrès." Pour maximiser ses chances d'atteindre le haut niveau, Elsa Bonelli a fait d'autres choix forts pour les mois à venir : "dès la prochaine rentrée scolaire, je vais suivre mon école en ligne. Une décision qui me donnera un maximum de temps et de flexibilité", affirme-t-elle.
"Je vais aussi pouvoir augmenter mes heures d'entraînement et faire de nombreux tournois à l'étranger." En plus de ce changement majeur, la Martigneraine va aussi prendre deux fois par semaine la direction de l'académie de Swiss Tennis à Bienne. "Je ne veux pas tout bousculer et aller là-bas toute la semaine. Je pense que mon entraîneur actuel, Vladan Djordjevic, m'apporte beaucoup. En revanche, aller deux jours par semaine est une très bonne nouvelle", dit-elle. "C'est l'occasion pour moi de jouer avec de nouveaux partenaires. Je vais aussi bénéficier d'autres avis et découvrir un nouvel environnement."
Des objectifs clairs
Si ces derniers mois ont donc été très positifs pour Elsa Bonelli, elle espère que les suivants le seront tout autant. "Je veux gagner des tournois internationaux juniors", dit-elle. "Je veux aussi réussir à disputer les tournois du Grand Chelem juniors dans les années à venir. Bien sûr, si je regarde à long terme, j'espère devenir une joueuse professionnelle de tennis." Si le chemin sera encore long et sinueux pour la Martigneraine de 15 ans, elle reste résolument positive. "Il y a encore beaucoup de travail et j'en suis consciente", affirme-t-elle. "Pour le moment, je pense que j'ai les capacités suffisantes pour remporter les catégories les plus basses dans les tournois internationaux. Et ensuite, si je me donne les moyens nécessaires, tout est possible."