Entraîné par son père, le jeune Stefan Djordjevic espère tutoyer les sommets
Stefan Djordjevic, 12 ans, est l’un des espoirs Suisses du tennis. Premier Valaisan et septième au niveau national de la catégorie U14, il espère un jour tutoyer les sommets. Entraîné par son papa, il disputera dès samedi les qualifications pour les Championnats suisses.

Stefan Djordjevic, 12 ans, espère fouler un jour les courts les plus mythiques de l’histoire du tennis. Passionné depuis son plus jeune âge par la petite balle jaune, c’est à cinq ans que le jeune valaisan fait ses premiers pas sur un terrain. Deux ans plus tard, il commence sérieusement à s’investir dans cette discipline et aujourd’hui, le voilà septième Suisse de la catégorie U14 (ndlr: de la génération 2010).
«Il m’aide à devenir un meilleur entraîneur et un meilleur père» Vladan Djordjevic
Pour atteindre ce niveau, il s’entraîne près de quinze heures par semaine et gravite autour de plusieurs coaches dont un, un homme qui doit endosser deux rôles au quotidien. Il s’agit de son entraîneur principal et papa, Vladan Djordjevic: «Ce n'est pas toujours évident, mais avec le temps on commence à s’habituer», explique Vladan Djordjevic. «J’essaie de le comprendre et lui fait aussi des efforts. Depuis six mois, je pense que c’est vraiment bien. Il y a un échange entre nous deux. Il m’aide à devenir un meilleur entraîneur et un meilleur père.»
Championnats suisses
Après avoir connu des hauts et des bas ces dernières semaines, Stefan Djordjevic a rendez-vous à Berne pour les qualifications des Championnats suisses. Si son objectif est clair, à savoir intégrer le tableau final dans l’un des événements les plus importants pour la relève, le Valaisan de 12 ans devra composer avec ses forces.
« Ses adversaires sont souvent plus grands, plus puissants, plus âgés et donc plus expérimentés» Vladan Djordjevic
«Il est dans la catégorie U14 depuis peu de temps», explique son coach, Vladan Djordjevic. «Parfois, ses adversaires ont près de quatorze mois de plus. Concrètement, ça veut dire qu’ils sont souvent plus grands, plus puissants, plus âgés et donc plus expérimentés.»
Préparation
Depuis plusieurs années, les semaines d’entraînement de Stefan Djordjevic sont rythmées par une quinzaine d’heures de tennis et de physique. Si l’aspect tennistique est important, son entraîneur et papa Vladan Djordjevic ne s’arrête pas à ces aspects: «On essaie de toucher à tout», déclare-t-il.
«C’est une sacrée discipline que l’on met en place, mais on essaie de lui laisser du temps pour qu'il puisse s’y adapter» Vladan Djordjevic
«Il commence à y avoir plus de discipline sur son alimentation avant et après une rencontre, sur son sommeil pour optimiser la récupération et sur l’aspect mental. Alors oui, c’est une sacrée discipline que l’on met en place, mais on essaie aussi d’aller à son rythme, et de lui laisser du temps pour qu'il puisse s'y adapter.»
Sponsoring
Entre l’école, la préparation et les tournois, les journées de Stefan Djordjevic sont chargées, mais pas seulement. Elles représentent aussi un certain coût, entre 1'500 et 2'500 francs par mois. Pour rentrer dans ses frais, la famille peut compter sur l’aide de ses sponsors, Swisstennis et la marque Head, ainsi que sur le soutien du canton. Des apports financiers qui libèrent ou qui rajoutent de la pression? La réponse de Vladan Djordjevic.
Choisir
Comme dans la vie, une carrière sportive est faite de choix. Et pour son entraîneur et papa, Vladan Djordjevic, son protégé de 12 ans devra en prendre un assez rapidement: «Dans deux ou trois ans maximum, il faudra peut-être choisir d’arrêter l’école et faire une formation en ligne», affirme-t-il.
«Le talent compte, mais le travail compte plus» Vladan Djordjevic
«Si tu veux te frotter aux meilleurs, il faut augmenter le nombre d’heures d’entraînement. Le talent compte, mais le travail compte plus. On sait que les meilleurs au monde à cet âge font presque 25 heures par semaine, donc si on veut les affronter, on devra aussi le faire.»
«C’est à lui de s’entraîner, transpirer et se lever» Vladan Djordjevic
Si son fils venait à prendre cette décision, Vladan Djordjevic serait prêt à le suivre: «Comme père et comme entraîneur, je voudrais bien l’accompagner. Maintenant, c’est à lui de prendre cette décision. C’est à lui de s’entraîner, transpirer et se lever. Moi je peux croire en lui mais c’est à lui de croire plus. Maintenant, si tout va bien, et que la santé aussi, je suis prêt à choisir ce chemin-là.»
Passion
De son côté, Stefan Djordjevic aime par-dessus tout son sport: «On peut être mené 6-0/5-0 et quand même remporter la rencontre», explique le jeune valaisan de 12 ans. «C'est un sport incroyable. Ce n'est jamais le même match, il n'y a pas de temps limite et il est toujours possible de revenir.»
«J'espère un jour fouler le Central de Wimbledon et affronter une de mes idoles, Holger Rune» Stefan Djordjevic
Si l'amour pour son sport est là, ses objectifs semblent aussi bien définis. «J'aimerais faire partie des trois premières Suisses d'ici un an, et dans cinq ans, être sur l'ATP World Tour.» Des objectifs, mais aussi quelques rêves. «J'espère un jour fouler le Central de Wimbledon et affronter une de mes idoles, Holger Rune.»