Simon Pellaud: «Je peux dire que j’ai réussi mon Tour de Romandie»
On a vu Simon Pellaud à l'avant, lors de la 4e étape du Tour de Romandie disputée entre Sion et Thyon ce samedi. Si la victoire (et le maillot jaune) est revenue au Canadien Michael Woods, le Martignerain a fait ce qu'il sait faire de mieux: attaquer.

Simon Pellaud a fait une bonne partie de la 4e étape du Tour de Romandie à l’avant. Parti dans l’échappée matinale, il a montré le maillot dans l’étape-reine de cette boucle romande remportée par le Canadien de l’équipe Israël Michael Woods, nouveau leader du général. Le tout dans des conditions dantesques, avec du froid et sous un mélange de pluie et de neige.
Simon, comment avez-vous vécu cette étape aux avant-postes ?
De la manière dont je voulais. On était clairement mieux devant que derrière aujourd’hui. C’était incroyable, j’ai jamais eu autant de supporters au bord des routes. Je venais sur ce Tour de Romandie pour créer des souvenirs, et bien là j’en ai pour un bon moment ! Merci à tous les Valaisans qui m’ont encouragé. Sans eux, ça aurait été différent.
«La sélection officielle de mon équipe n’est pas encore sortie, mais j’ai donné une bonne preuve que je serai prêt pour le Giro.» Simon Pellaud
Prendre l’échappée, c’était votre plan d’action dès le départ ?
Clairement. Et de toute façon, je n’avais pas grand-chose d’autre à faire. Je le répète, j’ai passé une belle journée. C’est une super préparation pour le Tour d’Italie. La sélection officielle de mon équipe n’est pas encore sortie, mais j’ai donné une bonne preuve que je serai prêt pour le Giro.
Après la déception mercredi à Martigny, vous avez pris votre revanche sur la deuxième étape valaisanne ?
Oui, et maintenant je peux dire que j’ai réussi mon Tour de Romandie !
«Je vous déconseille de faire cycliste, ce n’est pas rigolo tous les jours.» Simon Pellaud
Que dire de cette terrible montée sur Thyon, où vous avez été lâché par le groupe de tête ?
Ouffff, elle est vraiment difficile. Je n’ai pas voulu me mettre dans le rouge car je savais où on allait et je voulais arriver au sommet en un morceau. D’autant que sur une montée comme celle-là, la fringale te guette à chaque instant. La dépense calorique pour lutter contre ça est gigantesque. J'aurais peut-être pu tenir plus longtemps si ma propre équipe (ndlr: l'équipe de Suisse) n'avait pas roulé derrière moi dans la vallée, mais on ne va pas revenir sur cet épisode.
On dit des cyclistes que vous êtes des warriors. Les conditions du jour le prouvent encore une fois…
C’est la cinquième veste que j’enfile depuis qu’on a commencé à parler. Donc si c’est l’image qu’on donne depuis l’extérieur, tant mieux. Mais je vous déconseille de faire cycliste, car même si il y a de beaux souvenirs, ce n’est pas rigolo tous les jours.