Maxime Walt, ce Valaisan qui veut financer son doctorat grâce à une plateforme de crowdfunding
L’athlète valaisan Maxime Walt se lance dans un ambitieux projet de recherche. Celui de comprendre pourquoi et comment les sportifs qui pratiquent le demi-fond arrivent à établir des performances de haut niveau. Une démarche académique inhabituelle.
Ce n’est pas tous les matins qu’un étudiant universitaire se lance dans une aventure incertaine comme celle de Maxime Walt. Un projet de quatre ans, si tout va bien, qui n’est pas financé par les universités de Lausanne et Strasbourg, où le Valaisan est pourtant inscrit pour aller au bout de son doctorat.
« Il faut sortir des clichés pour comprendre ce qui fait la réussite de l’athlétisme, de l’athlète ou du club. » Maxime Walt
Avec ou sans financement, la détermination du Chablaisien de 27 ans est bien présente. Maxime Walt explique cela par une rencontre avec celui qu’il appelle son mentor, le professeur Oliver Aubel et par un réel besoin de comprendre la performance dans le sport au travers des statistiques. « Le but c’est d’aller au-delà des considérations traditionnelles, explique-t-il. Il faut sortir des clichés pour comprendre ce qui fait la réussite de l’athlétisme, de l’athlète ou du club. Grâce aux statistiques je vais pouvoir mesurer les différents impacts et comprendre ce qui se passe. »
Recherche centrée sur le demi-fond
Parce qu’il faut bien commencer quelque part, Maxime Walt a choisi de focaliser son projet sur des disciplines bien précises de l’athlétisme. Il regroupe cela sous l’intitulé suivant : « Les carrières des demi-fondeurs.euses suisses et français.es : étude statistique et ethnographique des incidences dans les performances ». Et pour sortir de ce langage scientifique un peu barbare, le futur doctorant utilise une image bien à lui pour décrire ses travaux. Celle du sablier. « Je vais partir de la masse des données de tous les athlètes suisses et français, poursuit-il. Je vais faire des analyses là-dessus, puis isoler certains cas particuliers pour ensuite remonter en généralité et comprendre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. »
Un travail au long cours
Avec les données qu’il va récolter, soit celles qui existent, soit celles qu’il obtiendra lors de ses enquêtes de terrain, Maxime Walt vise un but précis : aider les athlètes.
« Certains athlètes sont médaillés olympiques mais ne peuvent pas payer leur loyer. C’est une réalité qui existe en Suisse. » Maxime Walt
Le produit fini reste en revanche un peu flou mais c’est bien normal à l’aube d’un travail qui doit durer 4 ans. « Dans un premier temps le but c’est de valoriser les données, avance Maxime Walt. On pourra aussi avoir des recommandations sur les carrières sportives. Certains athlètes sont médaillés olympiques mais ne peuvent pas payer leur loyer. C’est une réalité qui existe en Suisse. Je veux les aider. »
Qui veut financer le doctorat du Valaisan Maxime Walt ? C’est en somme la question posée par l’étudiant lui-même. Lui qui cherche à obtenir des fonds pour son projet sportif et scientifique lié à l’athlétisme.