L’effet Didier Tholot agit déjà sur le FC Sion: «Il ne va pas nous lâcher», affirme Numa Lavanchy
Une dizaine de départs ont été actés au FC Sion. Mais de nombreux joueurs présents lors de la relégation sont encore dans les parages. À l’image de Numa Lavanchy, qui nous a accordé un entretien.

Numa Lavanchy, qui dit nouvelle saison, dit nouvelle vie?
On est en train de gommer petit à petit les traumatismes de la saison passée. On est sur le bon chemin. On a repris du plaisir à s’entraîner et à travailler. C’est le plus important. Notre groupe est sain, le coach connait bien la maison et il ne va pas nous lâcher. Au-delà des résultats, on a pris du plaisir sur ces trois matches amicaux. Ça veut dire qu’on est sur la bonne voie.
Vous parlez de traumatismes. Comment avez-vous digéré cette fin de saison, où tout est allé très vite?
On était entré en pilote automatique. On a essayé de faire abstraction des enjeux pour toutes ces rencontres importantes. Malheureusement nous n’avons pas réussi à éviter cette relégation. Je ne vous cache pas que ça a été extrêmement dur. Maintenant, ça repart vite. On a quand même eu des vacances. J’ai pu couper un peu. Et là on est déjà dans la dernière semaine de préparation, avant la reprise. On est sur le bon chemin. C’est une saison qui devrait nous permettre de progresser match après match, semaine après semaine.
«J’ai deux ans de contrat. Je suis un joueur du FC Sion.» Numa Lavanchy
Dernière parenthèse sur la relégation. Quels ont été les facteurs déterminants pour en arriver là?
Ce n’est plus le moment de faire l’analyse car on veut passer à autre chose. Mais c’est vrai que c’était très compliqué. Beaucoup de choses se sont passées, sur et en dehors du terrain. Il ne faut pas oublier. C’est tout de même une saison qui peut servir à tout le monde, aux joueurs, aux dirigeants, à tous les membres impliqués. Maintenant on regarde vers l’avant. En s’appuyant sur des joueurs qui ont envie de travailler. C’est ça le plus important.
Cette période est aussi celle des mouvements. Comment vous la vivez?
C’est le jeu. On sait que tout peut se passer durant ces périodes de mercato. Je crois que le club fait son travail, en construisant une équipe cohérente. Avec des joueurs qui ont envie d’être là. Les trois renforts se sont bien intégrés. Les jeunes se donnent à fond pour gratter des minutes. C’est positif sur la suite.
La question d’un départ s’est posée pour vous?
Non. J’ai deux ans de contrat. Je suis un joueur du FC Sion. Ma réalité, elle est là aujourd’hui. Je suis au match amical au Bouveret et je serai à l’entraînement mercredi.
«Quand ça se passera moins bien, il faudra être fort mentalement pour ne pas tout remettre en question.» Numa Lavanchy
Est-ce que l’enthousiasme d’un début de saison, d’une reprise, se fait tout de même sentir?
Sportivement, une relégation est la chose la plus difficile à digérer. Pour moi, c’est même plus compliqué que de perdre une finale. Je l’ai très mal vécu. On arrive donc à la reprise des entraînements un peu sur la pointe des pieds. Ensuite, les jours s’enchaînent. Le coach nous amène un nouvel élan et cela crée une nouvelle dynamique. C’est très long une saison, on ne va pas s’enflammer. Nous n’avons disputé que trois matches amicaux. On ne sait pas ce que ça va donner. Je ne sais pas ce que ça donne vu de l’extérieur. Mais sur le terrain, on reprend du plaisir à jouer et à faire les choses bien. On va continuer comme ça.
Uli Forte, l’entraîneur de Xamax, place déjà le FC Sion comme favori numéro 1 en Challenge League. Qu’est-ce que ça vous fait?
Bon, je ne sais pas. C’est vrai qu’on a envie de gagner tous les matches. Et si on les gagne tous, on sera au sommet. Une saison, c’est très long. Quand ça se passera moins bien, il faudra être fort mentalement pour ne pas tout remettre en question. Il ne faut pas s’attendre à ce qu’on gagne tous les matches mais on sera sur le terrain pour signer des victoires à chaque rencontre. On verra ce qui se passe dans une année.