Jan Callewaert: «On doit répondre au besoin de chaque jeune peu importe son ambition ou son niveau»
En basket, le mouvement jeunesse de Monthey-Troistorrents pourra bientôt compter sur l’apport d’un homme expérimenté. Jan Callewaert, ancien coach principal d’Elfic Fribourg, a été engagé pour structurer et dynamiser la pyramide de formation.

Directeur technique, entraîneur assistant ou principal de plusieurs clubs professionnels (Elfic Fribourg en Suisse), Jan Callewaert a également œuvré au sein de la fédération belge de basket dans sa carrière. C’est riche cette expérience que le technicien de 45 ans veut amener au mouvement jeunesse de Monthey-Troistorrents (MJMC3T).
« D’abord je vais observer et discuter avec les personnes en place avant de faire des propositions. »
Dans un passé plus ou moins récent, certains clubs du Chablais avaient déjà tenté des rapprochements au niveau de la formation mais ces collaborations n’ont pas toujours été couronnées de succès. Le défi est donc de taille pour Jan Callewaert, qui n’entend pas tout chambouler, du moins dans un premier temps. « On ne peut pas changer le monde en quelques semaines et ce n’est pas le but non plus, commence par dire le principal intéressé. D’abord je vais observer et discuter avec les personnes en place. Puis petit à petit je vais proposer des choses mais sans rien imposer à personne. »
Les jeunes au centre du projet
Jan Callewaert a une idée bien précise de la philosophie qu’il veut instaurer dans ce mouvement jeunesse. Il prône le plaisir à tous les étages. « Des gens essaient de distinguer le basket de loisir et le basket de haut niveau, avec l’impression que l’un est fait pour s’amuser et l’autre pas. Je ne suis pas d’accord avec cela. Quand personne ne s’amuse c’est que le projet n’est pas bon. »
« Ce job est la parfaite combinaison de tout de ce que j'ai fait avant. »
Dans son bagage tactique et technique, le Belge n’apportera pas seulement cette notion de plaisir. Il voudra également maximiser le potentiel de chaque joueuse et joueur en misant beaucoup sur les échanges individuels. « On doit répondre au besoin de chaque jeune peu importe son ambition ou son niveau, ajoute Jan Callewaert. Certains ne savent même pas qu’ils ont du potentiel. Il y a donc moyen de faire quelque chose d’intéressant. C’est un boulot énorme ! »
Échanger encore et toujours
A la tête de l’équipe féminine belge de Namur jusqu’au mois de janvier dernier, Jan Callewaert a décidé de revenir en Suisse pour des raisons personnelles et familiales. Plusieurs options s’offraient sans doute à lui mais le projet proposé par ses interlocuteurs chablaisiens l’a convaincu. « J’ai un peu tout connu dans ma carrière, toutes les catégories d’âge, garçons ou filles, professionnels ou amateurs. Les discussions que j’ai pu avoir avec les responsables de Monthey et Troistorrents me font penser que ce job est la parfaite combinaison de tout de ce que j'ai fait avant. »
« Je garde les meilleurs souvenirs de conversations et de l’ambiance d’après-match dans cette région. »
S’il fallait trouver d’autres arguments pour convaincre Jan Callewaert de tenter l’aventure chablaisienne, il suffisait de plonger dans son propre vécu. « De mon passage à Elfic, je garde les meilleurs souvenirs des moments d’après-match dans cette région. » Voilà un discours qui plaira sans doute aux suiveurs et aux membres des clubs concernés. « Monthey et Troistorrents ont toujours été les salles où j’ai pu avoir le plus de conversations en mangeant une raclette ou en buvant quelques bières. C’est une ambiance que j’aime beaucoup. Cela renforce mon idée de faire les choses sérieusement tout en s’amusant parfois. Je me sens bien dans la région et cela me motive encore plus pour faire ce job. »
Retrouvez ci-dessous notre entretien avec Jan Callewaert