Dominique Blanc: «On espère susciter de l’intérêt pour le foot féminin et gagner des licenciées»
La Coupe du monde féminine s’ouvre jeudi en Australie et en Nouvelle Zélande. Pour la Suisse et pour l’ASF, il s’agit d’une formidable vitrine. Interview du président de la faîtière du foot helvétique, Dominique Blanc.

Dominique Blanc, dans quel état d’esprit êtes-vous avant ce grand tournoi?
Je suis très impatient de voir notre équipe à l’œuvre. Et je me réjouis beaucoup. D’abord parce que la Suisse fait partie des 32 équipes finalistes. Ensuite, car on espère que nos joueuses s’expriment avec énormément de plaisir dans cette compétition.
«Nos équipes masculines, féminines et l’ASF en règle générale, sont des porte-drapeaux de notre pays dans le monde.» Dominique Blanc
Vous êtes en voyage depuis plusieurs jours. Le programme est chargé non?
Quand l’équipe nationale se déplace, il y a toujours une partie diplomatique. Nos équipes masculines, féminines et l’ASF en règle générale, sont des porte-drapeaux de notre pays dans le monde. Nous avons donc des contacts avec des ambassadeurs ainsi qu’avec les Suisses de l’étranger.
C’est un rôle que vous appréciez?
J’aime beaucoup. Justement par rapport à ce qui a été dit précédemment. C’est un grand rassemblement sportif, dans lequel on cherche la performance. En parallèle, il y a des rencontres avec nos adversaires de tous les pays. L’aspect relationnel est très agréable. On peut faire des rencontres et établir des ponts. Il y a une très belle ambiance en marge de ce genre de compétitions.
«Notre équipe féminine s’est préparée de manière très intensive pour être prête lors des moments clés. On peut lui faire confiance.» Dominique Blanc
Quelles sont les attentes? Après la Coupe du monde hommes et l’Euro M21, il y avait beaucoup d’ambition. Peut-être trop?
On ne peut pas éviter, et heureusement, que nos joueuses et nos joueurs aient des ambitions. Ils les affichent et les communiquent. Notre équipe féminine, dit-elle, s’est préparée de manière très intensive pour être prête lors des moments clés. On peut lui faire confiance. Notre rôle c’est de la soutenir et de l’accompagner.
Cette Coupe du monde représente une belle vitrine pour l’ASF, encore plus quand on sait que la Suisse accueillera l’Euro 2025.
Ah oui, c’est une belle vitrine. Il faut se souvenir du parcours qui a mené à cette qualification. Je pense à la victoire contre l’Italie ou encore à la victoire en barrage contre le Pays de Galles. La qualification représente déjà une belle vitrine pour le football féminin en Suisse. Elle ne peut être qu’embellie avec cette participation à la Coupe du monde. La période est effectivement très réjouissante. On le ressent. Et on espère que cela va se poursuivre en amenant ce qu’on attend, c’est-à-dire davantage d’intérêt, de soutien et en finalité des joueuses, des licenciées supplémentaires pour nos clubs.
C’est aussi à ça que sert ce voyage, à se rendre compte de ce que représente l’organisation d’un grand évènement?
Évidemment. C’est l’occasion de partager avec ceux qui organisent l’évènement. En premier lieu la FIFA mais aussi les représentants de la Nouvelle Zélande où nous nous trouvons. On tâchera de prendre un maximum de conseils pour organiser le plus bel Euro possible en 2025.