De l'athlétisme au triathlon, le chemin d'Oria Liaci jusqu'aux Mondiaux d'Ironman
Dans moins de deux mois, Oria Liaci s’en ira en Finlande à Lathi pour disputer ses tout premiers Championnats du monde de semi-Ironman. Une compétition où elle devra parcourir 1,9 kilomètres de natation, 21,1 de course à pied et 90 de vélo.

Oria Liaci s’est qualifiée pour les Championnats du Monde de semi-Ironman en Finlande à Lathi. Une compétition qu’elle découvrira pour la toute première fois les 25 et 26 août prochains.
Changement
Pourtant dans le monde de l’athlétisme presque toute sa vie, c’est il y a deux ans seulement que la Martigneraine de 22 ans a décidé de changer de sport pour se consacrer au triathlon. Au fil des mois, elle a parcouru des distances de plus en plus longues jusqu’à la semaine dernière et sa première participation dans un semi-Ironman. Une première où la Valaisanne a fait coup double: «Je devais gagner pour décrocher un billet pour les Championnats du monde et j’ai réussi à le faire», se réjouit Oria Liaci.
«Je termine première de ma catégorie et troisième sur les plus de 500 femmes toutes catégories confondues» Oria Liaci
Une victoire qu’elle n’avait pas forcément vue venir: «C’était ma toute première course dans ce format-là. Au final, je termine première de ma catégorie d’âge (ndlr: 18-24 ans) et troisième sur les plus de 500 femmes toutes catégories confondues. Donc ouais, c’était vraiment chouette.»
Rigueur
Pour performer, la Valaisanne ne laisse rien au hasard. Suivie par un coach au quotidien, la charge d’entraînement, la nutrition ou encore le repos sont autant de facteurs pris en compte. Outre ces éléments indispensables, d’autres qualités sont aussi essentielles.
«Il faut être persévérant, dynamique et rigoureux» Oria Liaci
«Il faut être persévérant, dynamique et rigoureux», déclare Oria Liaci. Et chacune d’entre elles jouent un rôle bien précis. «La persévérance est importante pour aller de l’avant et ne pas lâcher car ça n’est pas tous les jours facile», explique-t-elle. «Le dynamisme pour moi, c’est être capable de réagir aux différentes situations, aux imprévus. Tout comme être dynamique dans la façon de s’entraîner et de gérer son quotidien.»
«On ne peut pas faire la fête jusqu’à 2 heures du matin et se lever à 4 heures pour aller s’entraîner, comme on ne peut pas manger des fastfoods chaque semaine et espérer faire des résultats» Oria Liaci
Reste la dernière qualité, peut-être la plus importante à ses yeux: «Enfin, être rigoureux, c’est la clé. On ne peut pas faire la fête jusqu’à 2 heures du matin et se lever à 4 heures pour aller s’entraîner, comme on ne peut pas manger des fastfoods chaque semaine et espérer faire des résultats. Pour moi, ça n’est pas compatible.»
Crowdfunding
Comme bien souvent, une saison à haut niveau engendre beaucoup de coûts. Et pour se libérer d’un poids, Oria Liaci avait aussi besoin d’un soutien financier. Consciente de ses objectifs pour cette saison et des frais que celle-ci engendrerait, la Martigneraine de 22 ans a mis sur pied un crowdfunding en début d’année. «C’était important d’avoir cette sécurité-là, car c’est vite très cher», déclare-t-elle.
«Avoir ce coup de pouce, ça fait vraiment du bien» Oria Liaci
«Les logements, les déplacements, les frais d’inscription et j’en passe, ça fait un sacré montant. Alors même si je travaille à côté, avoir ce coup de pouce, ça fait vraiment du bien. En plus, savoir que des gens me soutiennent, c’est vraiment motivant et j’espère les rendre fières.»
À noter que la Valaisanne s’alignera aux Championnats du monde sur le semi-Ironman, à savoir 1,9 kilomètres de natation, 21,1 kilomètres de course à pied et 90 kilomètres de vélo.