30'000 athlètes, 3'000 Suisses dont 100 Valaisans, le phénomène Gymnaestrada est de retour
Amsterdam accueille dès dimanche le plus grand évènement de gymnastique au monde… la 17ème édition de la World Gymnaestrada. Près de 30'000 athlètes, 3'000 Suisses dont 100 Valaisans feront le déplacement.

Amsterdam sera en ébullition dès dimanche. Près de 30'000 athlètes, dont 3'000 Suisses et 100 Valaisans ont rendez-vous dans la capitale hollandaise pour une semaine. Non, il ne s’agit pas des Jeux Olympiques, mais bien de la World Gymnaestrada. Le plus grand festival mondial de gymnastique qui se déroule chaque quatre ans au cœur d’une grande ville.
Performances en journée et Galas en soirée
Au programme, des journées entières où tout le monde présente des shows, des performances d’une quinzaine de minutes excluant l’aspect compétitif. Et le soir, place aux National Evenings, des galas montés par des Nations, à l’image de la Suisse qui aura deux représentations.
«Grâce à notre renommée, on est le seul pays à pouvoir se produire deux fois» Pamela Rausis
«Grâce à notre renommée, on est le seul pays à pouvoir se produire deux fois», explique Pamela Rausis, chorégraphe et responsable du groupe de la soirée suisse à la World Gymnaestrada auprès de Gym Valais. «Avec notre gala, on a cœur de représenter une palette de la gymnastique suisse. On est un des rares groupes à présenter des engins à mains, tels que les cerceaux, rubans, la corde et j’en passe.»
«Les agrès participent aussi à notre réputation» Pamela Rausis
Outre ces éléments, la Suisse se démarque aussi pour une autre raison. «Les agrès participent aussi à notre réputation. C’est typique de chez nous et les gens en parlent beaucoup. D’ailleurs, on affiche presque toujours complet lors de nos représentations.»
Ouvert à tous
Pour participer à la World Gymnaestrada, il n’y a pas de critère de sélection ni de niveau minimum requis. La seule obligation: être motivé et avoir l’envie de proposer une performance finale de qualité.
«Je pense qu’en tant que gymnaste, il faut au moins le faire une fois dans sa vie» Pamela Rausis
Que l’on soit confirmé ou débutant, l’évènement se dresse donc comme un rendez-vous à ne pas manquer: «Je pense qu’en tant que gymnaste, il faut au moins le faire une fois dans sa vie», affirme-t-elle. «Souvent, les débutantes ne savent pas dans quoi elles s‘embarquent, mais la plupart du temps, elles décident de le refaire une deuxième fois juste pour participer à la semaine de la Gymnaestrada.»
«Il y a 10 fois plus de participants qu’aux Jeux Olympiques» Pamela Rausis
Un évènement tout simplement hors normes. «C’est un festival incroyable, d’une ampleur inimaginable. Il y a, je crois, 10 fois plus de participants qu’aux Jeux Olympiques. Et tout ce qui l’entoure est fantastique. Il y a de la gymnastique dans tous les sens, c’est truffé d’idées, de fraîcheur et d’exotisme. On découvre de la gym d’autres pays. En tous les cas, pour un gymnaste, ça met pleins d’étoiles dans les yeux.»
Déroulement
Sous les ordres de Pamela Rausis, les gymnastes doivent créer, essayer et s’entraîner environ une semaine sur deux durant près de deux ans. La chorégraphe confectionne aussi les costumes pour toute la troupe. Vingt-quatre mois après le début des préparatifs, il est temps de passer au concret.
« Il y aura la cérémonie d’ouverture façon Jeux Olympiques» Pamela Rausis
«On part demain soir (ndlr: vendredi soir) pour arriver le samedi. Le dimanche, il y aura la cérémonie d’ouverture façon Jeux Olympiques. Ensuite, du lundi au vendredi, c’est l’évènement qui se déroule du matin au soir entre les blocs et les galas. Et le samedi, il y a déjà la cérémonie de clôture, tout le monde s’en va… et c’est fini», déclare-t-elle.
«Quand ça se termine, on ressent une forme de relâchement, de liberté» Pamela Rausis
Après quoi s’en suit une pause bien méritée: «Il faut se rendre compte que c’est un investissement conséquent. Quand ça se termine, on ressent une forme de relâchement, de liberté. On sait que l'on a une bonne pause de deux ans, on sait que l’on va retrouver un rythme de vie plus régulier. Alors oui, même si j’adore ça, une fois que c’est la fin, on est content de pouvoir souffler un peu.»