Les syndicats chrétiens du Valais défendent leur initiative sur les allocations familiales
Heureusement surpris par l'appui que leur avait apporté le Conseil d'Etat valaisan, les syndicats chrétiens déchantent. Une commission du Grand Conseil recommande de rejeter leur initiative sur l'augmentation des allocations familiales.

Les SCIV, Syndicats Chrétiens Interprofessionnels du Valais, ont défendu ce jeudi devant la presse leur demande d'augmentation des allocations familiales.
Lancée en septembre 2018, leur initiative a été déposée et validée une année plus tard. Munie de 4234 signatures, elle réclame des hausses de 40 francs par mois de l'indemnité pour enfant, ce qui la porterait à 315 francs, et de 20 francs par mois pour l'allocation de formation professionnelle qui atteindrait 445 francs.
Deux approches différentes
L'an dernier, le Conseil d'Etat valaisan a décidé de soutenir cette initiative. Mais aujourd'hui, la commission du Grand Conseil chargée d'examiner le dossier s'y oppose. Aux allocations familiales, qu'elle qualifie de "mesures arrosoir", elle préfère les allocations de ménage, destinées aux familles modestes et jugées plus ciblées. La commission des institutions et de la famille a donc élaboré un contre-projet visant à mieux doter la Fonds cantonal pour la famille, une spécificité valdo-valaisanne.
Mais pour les syndicats chrétiens, il ne s'agit pas d'un contre-projet puisqu'on parle, d'un côté, d'allocations familiales et, de l'autre, d'allocations de ménage, deux instruments "qui ne sont pas régis pas les mêmes lois" (ndlr : ce qui est inexact comme en témoigne l'article 4 de la LALAFam). "On compare des pommes et des poires", déplore la présidente des SCIV, Carole Furrer.
Pas le même nombre de bénéficiaires
Le Grand Conseil valaisan se saisira du dossier dès le 4 mai. Sur la base des derniers chiffres disponibles, l'augmentation des allocations familiales concerneraient 47'500 familles pour un coût supplémentaire de 27.1 millions de francs. Celle des allocations de ménages, 11'000 familles pour 9 millions de plus. Suivant l'issue des débats, le peuple pourrait être amené à voter sur l'initiative et un contre-projet.