Journée mondiale de l'autisme : l'occasion de sensibilier le public et tordre le cou aux stéréotypes
Le 2 avril est traditionnellement la Journée mondiale de l’autisme. L’occasion pour l’association Autisme-Valais d’informer sur un trouble encore mal connu, pour lequel les stéréotypes ont la vie dure.
«Les gens ont des représentations assez figées de l'autisme, un peu comme le personnage du film Rain Man», regrette Wil Clavien. Présidente d'Autisme-Valais, elle essaie de sensibiliser à toutes les manifestations possibles de l'autisme, qui sont très larges. «Chaque personne est différente.»
Collaboration avec le canton
Créée en 2012, l'association Autisme-Valais a pu construire ses contacts sur le terrain, mais aussi renforcer sa crédibilité au travers de formations et de kits distribués aux parents concernés. Autisme-Valais collabore également avec le canton au sein d’un groupe de travail lancé en novembre 2018 et dédié à la question. «Dans ce groupe de travail, nous avons fait un état des lieux qui a abouti à un certain nombre de recommandations. Et nous sommes dans l'attente de certaines décisions du Conseil d'état», explique Wil Clavien. «Ce que nous avons tous priorisé, c'est l'intervention précoce entre deux et quatre ans. Parce qu'on sait qu'en intervenant précocement, on peut grandement favoriser le potentiel de l'enfant, pour qu'il puisse entrer à l'école enfantine dans de bonnes conditions.» Les jeunes en fin de scolarité font également partie des tranches d'âges concernées par les conclusions de ce groupe de travail, puisqu'un accent particulier a été mis sur l'intégration dans le milieu professionnel et dans les formations professionnelles.
Parents présents à 100%
Pas de chiffres exacts pour le Valais ou la Suisse romande, mais on parle globalement de 1% de la population mondiale, qui serait touché. Et sur cinq personnes concernées, quatre sont des garçons. Dominique Evéquoz est trésorier d’Autisme-Valais. Il est aussi le papa de Louis, concerné par ce trouble, diagnostiqué chez lui à l’âge de quatre ans. «On a eu beaucoup de difficultés au départ, mais on a heureusement été très bien encadrés. Aujourd'hui ça va mieux, mais il y a encore du travail à faire. Il y a encore des choses qui ne vont pas. Dans la relation avec la fratrie, c'est parfois un petit peu compliqué», reconnaît Dominique Evéquoz. «Ce n'est pas une maladie qui se guérit. Il n'existe pas de médicaments. On n'a pas de solution miracle. C'est juste que nous devons être présent à 100% derrière notre enfant.» Son épouse a d'ailleurs dû cesser de travailler pour se consacrer pleinement à Louis.
Aujourd'hui que leur enfant est un peu plus grand, Dominique Evéquoz et son épouse s'engagent pour les autres familles au sein d'Autisme-Valais. «Nous voulons faire en sorte que ces enfants-là ne soient pas exclus de la société. Qu'on puisse leur donner une chance, tant au niveau de la petite enfance qu'au niveau scolaire, mais également au niveau de la vie professionnelle.»
Monuments illuminés en bleu
À l’occasion de la Journée mondiale de l’autisme, plus de 850 monuments dans le monde seront illuminés en bleu, couleur de référence de l’autisme. En Valais, différents hôtels de ville, mais aussi la tour de la Bâtiaz à Martigny, les châteaux de Valère et Tourbillon, ou encore le Christ-Roi à Lens devraient se parer de bleu ce vendredi soir.
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