Italie: victoire du oui au référendum
Italie: victoire du oui au référendum sur la réduction des parlementaires
Le référendum sur la réduction du nombre de parlementaires en Italie s'achemine vers une large victoire, avec 60 à 64% de oui, contre 36-40% de non. C'est ce qu'indique un sondage à la sortie des urnes réalisé lundi par la chaîne de télévision publique RAI.
Cette réduction, une promesse électorale du Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème), permettra de faire passer le nombre de parlementaires de 945 à 600. Aujourd'hui, l'Italie a le deuxième parlement le plus fourni en Europe, derrière celui du Royaume-Uni (environ 1400), et devant la France (925).
Du côté des élections régionales, la coalition de droite-extrême droite et le candidat de gauche étaient au coude-à-coude en Toscane, fief historique de la gauche, selon un sondage à la sortie des urnes réalisé par la chaîne de télévision Sky-TG 24.
Le candidat de la gauche, Eugenio Giani, est crédité de 41 à 45% des votes, contre 38 à 42% à Susanna Ceccardi, la candidate de la Ligue (extrême droite) de Matteo Salvini, avec une marge d'erreur de 3,1%. La perte de la Toscane ébranlerait le gouvernement de Giuseppe Conte sans forcément le faire tomber.
Les électeurs ont voté de dimanche matin à lundi 15h00 en suivant de stricts protocoles de sécurité, dans ce pays où la prévalence du coronavirus remonte depuis sept semaines.
Six régions - quatre à gauche (Toscane, Campanie, Pouilles et Marches), deux à droite (Ligurie et Vénétie) - doivent élire de nouveaux présidents.
Le score gauche-droite à l'issue des résultats régionaux, annoncés lundi soir, ne manquera pas d'être agité sous le nez du gouvernement de Giuseppe Conte, coalition formée voici un an entre le Mouvement 5 Etoiles (M5S) et le Parti démocrate (PD, centre gauche). Sans toutefois impliquer une chute du gouvernement actuel, qui doit s'atteler à présenter un plan de relance à Bruxelles.
Jouissant de candidats uniques, un front centre droit-extrême droite a des chances sérieuses de s'emparer de régions à gauche.
Un scénario catastrophe pour le gouvernement serait que la droite gagne trois des quatre régions actuellement à gauche, la Campanie restant à gauche selon les sondages à la sortie des urnes de lundi. La droite dirige déjà 13 régions italiennes et la gauche six.