Le deuxième tour des élections fédérales coûte 500'000 francs au Valais. Qui paie quoi?
La démocratie n'a pas de prix mais elle a un coût. Le deuxième tour des élections fédérales annoncé est estimé à 500'000 francs. Bulletins, frais postaux, dépouillement… détail de la facture et répartition des charges.
" La démocratie n'a pas de prix, mais elle a un coût. " Cette vérité aux allures de punch line a été entendue à plusieurs reprises entre ce dimanche d'élections et ce début de semaine. Et pour cause. C'est désormais officiel : les Valaisans recevront bientôt un nouveau bulletin de vote dans leur boite aux lettres pour élire définitivement leurs deux conseillers aux Etats parmi les trois candidats encore en lice : Beat Rieder, Marianne Maret et Philippe Nantermod. Trois noms pour deux sièges et une organisation qui se chiffre à plusieurs centaines de milliers de francs.
Un demi-million
Le montant de 500'000 francs a été articulé à plusieurs reprises. Une estimation confirmée par le Service des affaires intérieures et communales.
L'enveloppe comprend la production et l'impression du matériel de vote, à la charge du Canton. L'envoi de 225'000 lettres aux citoyennes et citoyens, le tout en courrier A. Sans oublier la manutention, le pré-dépouillement ainsi que l'ouverture des bureaux de vote. Toutes ces tâches à la charge des communes.
A titre d'exemple, nous avons demandé le détail à la ville de Sion. Cette dernière avance un montant total de 37'000 francs, réparti comme suit : 12'500 francs pour l'envoi, 12'000 francs pour la mise sous pli, le personnel et les repas. 6'000 francs pour le pré-dépouillement et 6'500 francs pour le dépouillement.
Notons que ces montants font partie des budgets des communes et de l'Etat du Valais et sont similaires pour chaque votation et élection.
La pertinence de la démarche au coeur des débats
Au-delà des chiffres, ce qui se discute, c'est la pertinence de l'exercice dans ce cas précis. Les trois candidats de ce second tour se sont certes partagé le podium ce dimanche. Sauf que le troisième champion, Philippe Nantermod, accuse un certain retard pour ne pas dire un retard certain sur ses deux adversaires. Avec ses 25'000 voix obtenues au premier tour, il est loin derrière la seconde élue du jour Marianne Maret et ses 43'000 voix.
La centriste pour sa part, a déjà exprimé son opinion sur la démarche du PLR. "Politiquement, je comprends, d'autant que le PLR a particulièrement de peine à accepter que l'on occupe deux sièges à la Chambre Haute", assure la Chablaisienne. "Mais j'ai de la peine à comprendre pour cette élection en particulier, compte tenu des scores."
De son côté, le PLR, qui a appelé un deuxième tour à l'unanimité moins une abstention lundi soir en congrès, assume son choix. "On parle d'une enveloppe qui représente 0,0125% du budget du Canton", insiste Florian Piasenta, président du PLR. "Le Centre a déjà provoqué d'autres élections et votations ces dernières années qui ont coûté beaucoup plus cher."