Climat de forte incertitude depuis 3 ans pour les commerces de détail valaisans
Les défis restent nombreux pour l’Union commerciale valaisanne. Elle a tenu son assemblée générale ce lundi. Un climat d’incertitude pèse toujours sur le commerce de détail, malgré la sortie de la crise sanitaire.

Les commerces de détail valaisans vivent dans un climat de forte incertitude depuis trois ans. C’est le constat de l’Union commerciale valaisanne (UCOVA), qui a tenu son assemblée générale ce lundi à Sion. Elle compte 800 membres actifs dans le commerce de détail.
Situation incertaine
Si les ventes sont supérieures à leurs niveaux d’avant la pandémie, la situation reste très incertaine pour ces commerçants valaisans. Début 2022, 96% d’entre eux voyaient la sortie de la crise sanitaire de manière positive. Ils ne sont plus que 63% à l’heure actuelle. «A cette époque notre pays sortait de la pandémie. La guerre en Ukraine n'avait pas été déclarée et nous ne parlions pas encore du prix des énergies et nous pensions en avoir terminé avec les difficultés d'approvisionnement», explique Flavien Claivaz, directeur de l’UCOVA. «Nous avons aussi assisté à une consommation de rattrapage suite à la crise sanitaire.»
«Cette succession de crises depuis trois ans pèse sur le moral des commerçants valaisans.» Flavien Claivaz, directeur de l'UCOVA
Le répit a été de courte durée pour les petits commerçants valaisans : un an plus tard, la situation a bien changé. «La guerre a accru les difficultés d'approvisionnement et fait augmenter les prix de l'énergie. Le franc fort et l'ouverture des frontières a aussi relancé le tourisme d'achat», regrette Flavien Claivaz.
Ouverture des magasins en question
Autre préoccupation de l’UCOVA : la Loi sur l’ouverture des magasins, dont l’entrée en matière a eu lieu ce lundi au Grand Conseil. 75% des commerçants valaisans membres sondés s’opposent à cette loi. «Ils s'opposent surtout à l'extension de l'ouverture des magasins de 30 minutes. Mais aussi à la création de commerces sans personnel, qui représente un risque et des inquiétudes pour 30% de nos membres, surtout les kiosques et les petits magasins de village. Il serait regrettable de voir disparaître les petits magasins de village, au profit de commerces sans personnel, avec des structures robotisées.», souligne Flavien Claivaz.
«Les commerces peinent à recruter du personnel qualifié : la nouvelle loi ne fera qu'aggraver les choses.» Flavien Claivaz, directeur de l'UCOVA
Au Grand Conseil, le plénum s’est penché ce lundi en deuxième lecture sur la question de l’ouverture des magasins. Il est entré en matière à une très large majorité - 109 oui contre 20 non - sur une modification de la loi dans ce domaine. La discussion de détail est prévue ce jeudi.
L’UCOVA attend les résultats de cette discussion. Elle se prononcera ensuite sur d’éventuelles actions à mener.