A peine l'année commencée, le passeport gourmand valaisan a déjà perdu 4 restaurants
Janvier n'est pas encore terminé, et les détenteurs du passeport gourmand valaisan ont déjà vu maigrir leur offre. 4 restaurants ont quitté le navire, dont 3 qui ont mis la clé sous la porte. Phénomène naturel ou inquiétant ? On fait le point.
A peine l'année entamée, le Passeport Gourmand valaisan compte déjà 4 restaurants de moins dans son édition 2024. Nous vous en parlions il y a quelques jours, Le Vieux Bourg à Mase a fermé ses portes début janvier, laissant un village orphelin, privé d'établissement public.
Le restaurant comptait parmi les partenaires du passeport gourmand. Et il se trouve qu'il n'est pas le seul à avoir disparu en ce début d'année. Deux autres gérants ont mis la clé sous la porte à Sion et Orsières. Et un autre a quitté l'établissement à St-Léonard, le laissant aux mains d'autres patrons.
Plutôt du hasard
Une situation qui ne se retrouve pas dans les passeports gourmands d'autres régions. Alors faut-il y voir un phénomène particulier ? « Plutôt du hasard », répond Christophe Bürgin, directeur du Passeport Gourmand. « Il y a chaque début d'année des ajustements à faire, étant donné que nous signons les contrats en août pour l'année suivante. »
Le directeur concède que la densité du paysage gastronomique valaisan pourrait aussi être un facteur. « Forcément, avec un plus grand nombre d'établissements, il y a plus de choses qui bougent. »
Contacté, Gastro Valais impute aussi cette baisse du nombre de partenaires au hasard. La faitière fait même état d'un nombre de membres en augmentation.
La part de fermetures a augmenté
Pas d'étiolement inquiétant, donc. Mais Christophe Bürgin admet toutefois que les listes de partenaires évoluent d'autant plus régulièrement depuis la pandémie, et ce, dans toutes les régions. « Les changements de gérance sont réguliers et touchent chaque année 30 à 35% de nos établissements partenaires, mais la part des restaurateurs qui mettent un terme à leurs activités est devenue plus importante. »
Inflation. Conjoncture. Pénurie de personnel. Prêts covid à rembourser. Les difficultés de la branche ne sont pas un secret. A cela s'ajoute pour le Valais une nouvelle spécificité, à savoir la révision de la loi sur l'hôtellerie-restauration, qui oblige les restaurateurs à montrer patte blanche aux communes en fournissant extraits du registre poursuites et casier judiciaire. « Est-ce que ces changements politiques sont responsables de ces fermetures, difficile à dire », analyse le directeur du Passeport Gourmand. Là encore, Gastro Valais n'a pas de réponse.
De nouveaux partenaires ajoutés en cours de route
Reste que les détenteurs du petit sésame se retrouvent avec une édition 2024 moins garnie. Alors quelle est la politique du passeport gourmand sur ce point? "Le nombre de partenaires par édition est suffisamment important pour qu'il n'y ait pas de réclamation. Mais nous travaillons aussi afin de signer de nouveaux partenariats en cours d'année."