Une correspondance amoureuse du 19e siècle au Château de St-Maurice

En marge de son actuelle exposition Pinocchio, le Château de St-Maurice propose une seconde exposition. Intitulée L’amour en boîte, elle met en lumière une correspondance amoureuse et tumultueuse échangée en Valais, au début du 19e siècle.

Imaginée et produite par Lettres de soie et le festival de la correspondance de Mase, avec la collaboration des Archives de l’Etat du Valais, l’exposition L’amour en boîte a été présentée en octobre 2019 à Mase et cet été, à la Médiathèque Valais à Sion. Cette exposition évoque une correspondance amoureuse valaisanne caractéristique du début du 19e siècle. "Créée sur la base des archives de l’échange épistolaire de la riche protestante romande Eugénie de Treytorrens et du peu argenté catholique valaisan Charles d’Odet, elle raconte un autre temps", explique Philippe Duvanel, directeur du Château de St-Maurice. "Un temps de forte bienséance où chaque mot se pesait et où l’on se courtisait avec patience et impatience, en griffant le papier et en se remettant aux messagers".

L'exposition évoque les grands tourments de l'amour: Eugénie et Charles se sont séparés et réconciliés douze fois

Présentée dans les combles du Château, cette exposition va bien au-delà du seul constat du jeu des époques ou des mots. "Elle évoque les grands tourments de l’amour puisque Eugénie et Charles se séparèrent et se réconcilièrent douze fois avant leur rupture définitive", souligne Philippe Duvanel. Etalé de 1812 à 1818 et riche de plus de 250 lettres, leur échange illustre autant l’art de la cour que celui de la crise, de la bouderie ou de la négociation amoureuse. À noter, enfin, que cette exposition se conjugue également au présent avec les lettres imaginées par dix autrices et auteurs de la Société des écrivains valaisans en réponse à l’ultime missive d’Eugénie à Charles.

Exposition Pinocchio, jusqu’au 15 novembre 2020.
Exposition L’amour en boîte, du 12 septembre au 15 novembre 2020.
Vernissage le samedi 12 septembre, de 14h à 18h, dans la limite des capacités d’accueil sanitaires.