Et soudain, miracle ! Au milieu du chaos, la chapelle est apparue intacte

Thomas Schurch
Journaliste RP

Semaine spéciale sur Rhône FM : nous partons à la découverte des chapelles insolites de notre canton. Après l'ossuaire de Saxon lundi… après le crime de la chapelle des Pontis mardi… Direction la vallée du Trient, voici le sanctuaire épargné (3/6)

Mars 2017. La météo est difficile en Valais, il a beaucoup neigé en très peu de jours. Les régions de montagne sont particulièrement concernées. A cette époque, Florian Piasenta est un tout jeune président. Elu à la tête de la commune de Salvan depuis moins de deux mois. Nous sommes le mercredi 8 mars, il est aux environs de 9 heures du matin.. Le téléphone sonne. Une avalanche s'est déclenchée dans le Vallon de Van. Des chalets sont touchés. Y-a-t-il des victimes ? La suite vous est racontée par le principal intéressé, Florian Piasenta.

"C'était le stress ! On découvre 15 chalets touchés, dont neuf complètement rasés" Florian Piasenta, président de Salvan

Van d'en Haut, un minuscule hameau perdu dans un vallon encastré. Le jour du drame, nous avions pu joindre le propriétaire de l'un des mayens touchés. Christian Hofmann était soufflé par ce qu'il venait de voir. On vous propose d'écouter cette archive sonore…

"Un chalet a été détruit comme une boite d'allumettes" Christian Hoffmann, propriétaire

Un paysage complétement désolé. Et certains crieront au miracle : au centre de la zone sinistrée, une bâtisse intacte. La petite chapelle de Van d'en Haut, construite au début des années 1930, est épargnée. Maurice Coquoz s'est rendu sur place peu de temps après. Le président de l'association des amis du Vallon de Van se souvient de ce paysage de désolation et de cette chapelle, comme perdue au milieu des décombres.

"Oui la maison du Seigneur a été protégée... Mais bon, il aurait pu protéger les autres chalets aussi" Maurice Coquoz, président des Amis du Vallon de Van

Aujourd'hui cinq ans après, Van d'en Haut porte toujours les stigmates de l'avalanche. Une partie de la forêt avait été soufflée, les arbres repoussent à peine. Des chalets, présents depuis la nuit des temps, n'ont pu être reconstruits. De la prairie a remplacé les souvenirs. Mais elle, la petite chapelle de Notre-Dame des Mayens, elle est toujours là. Imperturbable, comme indestructible. Ci-dessous à découvrir, notre reportage !

Une femme à l'origine de la chapelle
La construction de la chapelle de Van d'en Haut date des années 1930. C'est à une femme que l'on doit sa réalisation. Marie-Louise Hautefeuille est une artiste vaudoise, virtuose du piano ayant pratiqué son art à Paris. Amoureuse de la région, elle construit un chalet dans le Vallon de Van. Cette femme pieuse, convertie au catholicisme, souhaite bâtir un lieu de culte. Elle remue ciel et terre pour trouver le financement, interpelle le curé de la paroisse, les politiques de la région, les habitants du coin... Sa ténacité sera récompensée. En 1931, les travaux de terrassements débutent. " Et 90 ans plus tard, elle est toujours là cette chapelle", se réjouit Florian Piasenta. On notera enfin  que les vitraux valent le détour. Ils ont été réalisés en 1949 par un certain Théodore Stravinsky, fils du célèbre compositeur Igor.
TS
Thèmes liés à l'article
Catégories