La Chambre valaisanne d’agriculture dresse un bilan en demi-teinte pour 2021.
Son assemblée générale qui s’est tenue ce mardi à Conthey était l’occasion de revenir sur une année 2021 marquée par les difficultés. Du jamais vu, selon son président Willy Giroud. «C'est vrai que l'année a très mal commencé, avec le gel de printemps sur les abricots et une perte énorme sur la récolte.»
«Cela fait plus de 40 ans que je suis dans l'agriculture, et je n'ai jamais vu une année comme ça.» Willy Giroud, président de la CVA
«Puis ont suivi énormément de précipitations, avec des attaques de mildiou sur la vigne. Et là encore, nous avons perdu plus de 50% de la récolte», regrette Willy Giroud.
Willy Giroud a rappelé que l’impact de la pandémie n’a pas forcément été négatif pour l’agriculture. Avec la fermeture des frontières, les consommateurs ont en effet privilégié les produits de proximité et la vente directe. Mais avec la guerre en Ukraine, l’impact pourrait être tout autre, selon Pierre-Yves Felley, directeur de la Chambre valaisanne d’agriculture.
«Quand on ne consacre que 5 à 7% de son budget à la nourriture, c'est peut-être un peu bas.» Pierre-Yves Felley, directeur de la CVA
«Cette guerre en Ukraine va impacter non seulement sur la fourniture en céréales et huile de tournesol, mais comme c'est aussi un grand producteur d'engrais, cela va aussi impacter directement la production agricole en Europe. Les prix de certaines denrées vont donc augmenter.» Selon Pierre-Yves Felley, nous devrons reprendre conscience que la nourriture ne va pas de soi: elle a un coût.
Seul véritable sujet de satisfaction en 2021 pour la Chambre valaisanne d’agriculture : le rejet massif des deux initiatives populaires qui s’attaquaient aux produits phytosanitaires. Mais elle ne se reposera pas longtemps sur ses lauriers. Ce matin, elle a encouragé ses membres à se mobiliser à nouveau: l'initiative populaire «Non à l’élevage intensif en Suisse » est prévue pour cet automne.