Paolo Tramezzani coachera pour une «troisième première fois» le FC Sion dimanche, lors de la réception de Bâle. Le coach italien découvrira à cette occasion un stade de Tourbillon garni des groupes de supporters du Gradin Nord, puisqu’après la suppression des billets nominatifs, ces derniers ont décidé lever leur boycott.
«Même si les gens ne sont pas eux-mêmes des ultras, ils aiment quand ça chante, ils aiment quand ça crie, quand ça provoque.» Gelson Fernandes, vice-président du FC Sion
Cette suppression du billet nominatif réjouit aussi la direction du club sédunois. En marge de la présentation officielle de Paolo Tramezzani, Barthélémy Constantin (directeur sportif) et Gelson Fernandes (vice-président) n’ont pas caché leur satisfaction. «Je suis heureux et soulagé. Quand j’ai vu les premiers matches, je me suis dit… wouaaaah. Il manquait l’atmosphère qu’il y a habituellement dans un stade de foot», témoigne Gelson Fernandes. «Même si les gens ne sont pas eux-mêmes des ultras, ils aiment quand ça chante, ils aiment quand ça crie, quand ça provoque. Ça fait partie de l’environnement d’un match.»
Même son de cloche du côté de Barthélémy Constantin: «Je suis vraiment trop content ! On a fait beaucoup de séances depuis le début de la saison pour trouver une solution avec les groupes du Gradin Nord. Chacun a essayé de faire des efforts et enfin, on peut se retrouver. C’est vraiment ça qu’on attendait pour avoir à nouveau un stade de Tourbillon en feu.» De là à dire que cette mesure était une erreur ? «A titre tout à fait personnel, je trouve que c’était la plus grosse des conneries! Je ne vais pas dire tout ce que je pense, mais si la personne qui a décidé cela aimait le club comme elle le dit, elle n’aurait jamais mis en place cette mesure.»
Le directeur sportif du FC Sion vise clairement Frédéric Favre, le conseiller d’Etat en charge de la sécurité. Pourtant, le ministre valaisan a précisé en début de semaine que le billet nominatif était du ressort du club et de lui seul. «Écoutez, ça fait maintenant dix ans que je suis de retour au club et je connais très bien les gens qui y travaillent. Jamais personne au FC Sion ne m’a dit "Barth, on va mettre cette mesure en place". C’est une décision tombée un peu du jour au lendemain.» La boucle est désormais bouclée, car c’est aussi du jour au lendemain que cette mesure a été levée.