Sprint final pour le comité référendaire contre l’augmentation des allocations familiales. Le délai pour rendre les 3'000 signatures nécessaires à l’aboutissement du référendum est fixé au jeudi 21 avril. Aujourd’hui, le PLR valaisan, épaulé dans son combat par l’UDC du Haut-Valais et l’Union des Indépendants (UDI), doit encore trouver 500 paraphes. Contacté lundi matin, le président du parti libéral-radical Florian Piasenta reste confiant, même s'il a conscience de la difficulté de la tâche : "Si on atteint les 3'000 signatures, ce sera malheureusement vraiment à la raclette ".
"Si on atteint les 3'000 signatures, ce sera malheureusement vraiment à la raclette"
Florian Piasenta, président du PLR
Ces prochains jours, il faudra donc mettre les bouchées doubles. "Nous avons demandé à tous les députés de trouver 20 signatures chacun, ce qui fait déjà 1'000 signatures au total. Nous allons également mener des actions sur les marchés des différentes villes du canton", explique Florian Piasenta. Selon le président du parti libéral-radical valaisan, la collaboration avec l’UDC du Haut-Valais, qui a promis un nombre de signature minimum et l’UDI se passe très bien. "On a la chance d’avoir des gens ultra motivés à nos côtés, mais je déplore tout de même l’absence des faîtières économiques valaisannes".
"Je l’ai encore un petit peu en travers de la gorge"
Florian Piasenta, président du PLR
Il faut dire que le PLR a perdu des alliés de choix dans son combat contre l’augmentation des allocations familiales. Il a été lâché tour à tour par l’Union valaisanne des Arts et Métiers, la CVCI – Chambre valaisanne de Commerce et d’Industrie et l’Association hôtelière valaisanne. "Je l’ai encore un petit peu en travers de la gorge ", avoue Florian Piasenta. "Ces faîtières sont censées représenter l’économie valaisanne et elles laissent aller des augmentations pour les salariés, pour les patrons, ainsi qu’une baisse du pouvoir d’achat de manière générale en Valais. Je me demande où elles vont et à quoi elles servent".
On saura donc le 21 avril si la population valaisanne aura à s’exprimer ou non sur l’augmentation des allocations familiales décidée en décembre par le Grand Conseil (20 francs de plus pour les allocations de formation, qui seront portées à 445 francs par mois, et 30 francs de plus pour les allocations par enfant, qui passeront à 305 francs). Le PLR, on le rappelle, qualifie cette hausse de "politique d’arrosoir inefficace et antisociale, qui prétérite les travailleurs et les PME".