Yannick Buttet: «J?ai envie d?à nouveau porter le message du Valais à Berne»
Yannick Buttet l’a dit sans surprise la semaine dernière, il se représente à la présidence de Collombey-Muraz.
Yannick Buttet l’a dit sans surprise la semaine dernière, il se représente à la présidence de Collombey-Muraz. En marge de cette annonce, le PDC chablaisien évoque au micro de Rhône FM ses envies futures, qui lui font clairement espérer un retour à Berne. Si vous retrouvez l’intégralité de l’interview en fond d’article, découvrez ci-dessous des morceaux choisis.
Yannick Buttet, être candidat à votre propre succession à la présidence de Collombey-Muraz était un choix évident ?
Oui, car je m’étais toujours fixé comme ambition pour ma commune de rester trois législatures. Le nombre idéal pour amener des projets, pouvoir en réaliser en partie. Trois, c’est donc l’idéal, quatre s’il n’y a pas de succession. Mais il ne faut pas volontairement affaiblir sa succession pour rester en place.
Un quatrième mandat vous permettrait de vous positionner pour la présidence du «Grand Monthey»…
Dans ce dossier, la volonté est de sentir le pouls de la population. On est encore loin de cette fusion éventuelle entre Monthey et Collombey-Muraz. Nous voulons, Stéphane Coppey et moi, entendre la population. Nous n’avons aucune pression pour fusionner. Donc aujourd’hui, il s’agit plus d’une éventuelle volonté et ambition de la population. Par conséquent, la présidence de cette potentielle future commune n’est pas un sujet.
«Je me sens prêt à me mettre à disposition de la population, de ma commune, de mon canton et de mon pays.»
Retourner à Berne, ça vous trotte dans la tête ?
J’ai toujours envie de défendre les Valaisannes et les Valaisans. Je me sens prêt à me mettre à disposition de la population, de ma commune, de mon canton et de mon pays. Durant la période difficile que j’ai traversée, j’ai fait le point et il en ressort un élément: je ne perdrai jamais le goût de la chose publique. Dans mes différents engagements, j’ai besoin de me sentir utile aux autres. Bien sûr, j’ai beaucoup appris, évolué et mûri durant ces épreuves. Mais ma volonté de défendre le peuple est peut-être plus forte qu’avant.
La question de la légitimité se pose, si vous aspirez à retourner sous la Coupole.
En tout cas je me sens prêt. Après, ce sera à mon parti à décider de cette légitimité ou non. Et surtout à la population. J’insiste sur ce point car depuis la fin de l’année 2017, ce sont les médias qui ont décidé de mon avenir et pas la population. Et dans une démocratie, le dernier mot revient au peuple.
«Depuis la fin de l’année 2017, ce sont les médias qui ont décidé de mon avenir et pas la population. Et dans une démocratie, le dernier mot revient au peuple.»
Toujours sous la bannière du PDC ?
Beaucoup de choses ont été dites lors des dernières élections fédérales. C’est vrai que plusieurs partis m’ont approché pour me proposer d’autres possibilités. Mais je n’ai jamais eu une ambition personnelle, si ce n’est pour défendre mon canton. Aujourd’hui, je ne vois pas de raison de changer de parti. Il faut peut-être poser la question au PDC.
Le PDC Valais vous a-t-il soutenu comme vous l’espériez durant la polémique qui vous a touché à l’automne 2017 ?
J’ai senti un soutien fort de la base. Après, je peux comprendre que ce n’est pas toujours facile pour les instances dirigeantes. Beaucoup de choses ont joué, la volonté de préserver l’image du parti, des intérêts personnels, inévitables dans de telles situations. Mais aujourd’hui, je n’ai aucune rancœur, par rapport à personne.
«C’est vrai que plusieurs partis m’ont approché pour me proposer d’autres possibilités.»
Les difficultés rencontrées par le PDC pour conserver le deuxième siège aux Etats l’automne dernier vous ont-elles renforcé dans l’idée que vous aviez encore votre place ?
La question ne se pose pas en ces termes–là. Ce sont plutôt les instances du parti qui doivent réfléchir à cela et savoir si je peux encore apporter quelque chose au PDC, mais surtout à mon canton et à mon pays. Quoiqu’il en soit, j’ai envie de m’engager davantage et de porter à nouveau le message du Valais à Berne.
Vous avez fait l’objet de nombreuses polémiques depuis l’automne 2017. Le dégât d’image est-il rattrapable ?
Je crois qu’un dégât d’image est difficilement rattrapable. Après, chacun va faire la part des choses. Je crois avoir été transparent et honnête. J’ai assumé les erreurs que j’ai pu faire et m’excuser. Je pense qu’il y a aussi eu de l’exagération durant cette période mais ça ne remet pas du tout en cause ma responsabilité et le fait que je doive vivre avec ça. Maintenant, on verra comment réagit la population, à commencer par cet automne et les élections communales. Je peux m’attendre à certaines attaques, certains ont en profité à l’époque. Comme du côté de mon engagement on avait peu de critique à me faire, on m’a attaqué sur le plan personnel. On verra si la population continue à me soutenir ou si elle considère que je dois trouver une autre voie.
«Je ne répète plus les mêmes erreurs, en particulier dans mes contacts avec la gent féminine.»
Vous avez avoué publiquement des problèmes, notamment liés à l’alcool. Vous êtes guéri ?
Je ne sais pas si on guérit vraiment… En fait, l’alcool était plutôt un déclencheur de certains comportements, ce n’était pas le problème en soi. Aujourd’hui, je suis attentif à cette situation et plus personne n’a eu à se plaindre d’un comportement de ma part qui aurait pu déranger quiconque. J’ai progressé de ce côté et ne répète plus les mêmes erreurs. En particulier dans mes contacts avec la gent féminine.