Y aura-t-il toujours du sucre suisse demain? Dans le Chablais, des agriculteurs jettent l'éponge
La production de sucre suisse n'a pas bonne mine.
La production de sucre suisse n'a pas bonne mine. Dans le Chablais, les hectares dédiés à la betterave sucrière disparaissent un par un, rayés par des producteurs lassés par la baisse du prix et la concurrence étrangère.
Trouvera-t-on encore du sucre estampillé d'un drapeau rouge à croix blanche, demain ? Dans le pays, la production de betteraves sucrières ne cesse de baisser. Et le Chablais, où que se concentrent les cultures de betteraves, ne fait pas exception. Concurrence étrangère, baisse du prix. En cinq ans, le prix de la tonne de sucre est passé de 700 à 400 francs. Ainsi de plus en plus d'agriculteurs préfèrent utiliser leurs terres à d'autres fins… plus rentables.
L'an dernier, on promettait pourtant un changement de situation. Avec l'introduction d'une taxe douanière plus élevées et l'augmentation de l'aide des paiements directs de la Confédération. Mais c'était sans compter l'arrivée d'autres difficultés. Les explications de Stéphane Angst, président des planteurs de betteraves de la Plaine du Rhône, à écouter ci-dessous:
2019 a aussi vu la propagation d'une maladie dans les cultures, catastrophique pour les cultures. Aujourd’hui, le Chablais compte entre 30 et 40 producteurs, qui exploitent 250 hectares, à cheval entre Vaud et le Valais. «Beaucoup pourraient arrêter en 2020, si la situation ne s’améliore pas et que les rendements restent faibles», indique Stéphane Angst.
«Conserver une production locale est important»
Pour l'heure, l'aide supplémentaire de la Confédération court jusqu'en 2021…permettant de stabiliser le prix de la matière première. Mais qu'en est-il de la suite et de l'avenir du sucre en Suisse? Ci-dessous la réponse de Josef Meyer, président de la Fédération suisse des betteraviers.
Josef Meyer mise tout sur les futures décisions politiques et la promotion d'une Suisse auto approvisionnée.