Vinea fait une croix sur le dimanche

La manifestation sierroise Vinea revoit son concept pour sa 22^ème édition qui aura lieu les 4 et 5 septembre prochains. Selon la directrice, Elisabeth Pasquier, il est plus judicieux de passer à une formule sur deux jours, au lieu de trois. Elle s’appuie sur des sondages réalisés auprès des exposants et des visiteurs. « Le dimanche n’est plus le jour de Vinea. Le public se déplace de moins en moins au fils des années », souligne Elisabeth Pasquier. Les organisateurs ne s’attendent pas pour autant à une baisse de fréquentation et tablent sur une affluence de 8'000 personnes, comme lors de l’édition précédente.

Deux caves pour représenter Chamoson

Quelque 150 exposants, dont une centaine de Valaisans, seront présents pour cette 22^ème édition. Seules deux caves représenteront Chamoson, la plus grande commune viticole du canton. Elisabeth Pasquier avoue que « cela peut paraître peu, mais souligne qu’il ne faut pas réfléchir dans ce sens ». Et d’insister : « Vinea, c’est la défense des vins suisses. Le but est de travailler tous ensembles pour que les Suisses soient fiers des vins de leur pays ».

Jacques Disner, vigneron-encaveur à Chamoson, a pour sa part jeté l’éponge il y a cinq ans, après une quinzaine de participations. « La manifestation n’est plus assez rentable pour une petite cave comme la mienne qui produit 15'000 bouteilles par année », concède l’ancien président de l’Interprofession de la Vigne et du Vin du Valais. Il garde cependant un œil sur les nouveautés proposées par Vinea, n’excluant pas un retour aux sources. « Il faudrait pour cela que l’événement aille à la rencontre de la Suisse alémanique ». Selon lui, l’instauration du 0,5 pour mille et les coûts inhérents au déplacement freinent le public d’Outre-Sarine.

Vers un renouveau avec « Vinea On Tour »

C’est justement un concept sur lequel planchent les organisateurs avec « Vinea On Tour ». Le Salon pourrait ainsi s’exporter dans d’autres cantons. Elisabeth Pasquier relève que des ajustements ont déjà été faits en ce sens, grâce à des infrastructures plus légères et mobiles. Dès cette année, fini la grande tente qui recouvrait les stands, place à des structures regroupant quatre producteurs.

A noter que la manifestation ne se déroulera plus sur l’Avenue Général-Guisan, mais sur la Place de l’Hôtel de Ville et ses alentours. Un espace plus restreint, mais pouvant accueillir tout autant de monde.