Valais : l'usage de médicaments dans le monde de la fanfare, un phénomène connu mais caché
C’est un phénomène qui serait connu en Valais mais caché : le recours à des drogues lors de concours de brass band ou de fanfares pour gérer le stress.

C’est un phénomène qui serait connu en Valais mais caché : le recours à des drogues lors de concours de brass band ou de fanfares pour gérer le stress.
C’est un chef de fanfare, un président d’une société du Valais central qui l'affirme : "il faut dénoncer le fait que, dans notre canton, de plus en plus de jeunes ont recours à des produits dopants lors de représentations musicales !". Des calmants, des anti-stress, des drogues pour la concentration, on parle même de bêta-bloquants.
Le phénomène ne date pas d’hier, il serait connu depuis de longues années. La compétition, de plus en plus pointue, de plus en plus disputée s’éloigne de l’amateurisme.
Nous avons posé directement la question au Bagnard Jérémy Coquoz, champion d’Europe des solistes en 2016.
Sa réponse est claire : "Oui, ça existe bien sûr, ce n'est pas un secret, depuis longtemps, dans le milieu des fanfares et brass bands". Jérémy Coquoz le confirme donc, lui qui n’a jamais eu recours à ce genre de tranquillisants. Des concurrents en ont déjà pris, mais pour lui, ce n'est pas du dopage, "c'est pour calmer, explique-t-il, ca n'améliore pas les performances"...
Pour le président de l’Association Cantonale des Musiques Valaisannes, Christian Bohnet, il est vrai que le phénomène existe : "C'est effectivement un sujet qui est abordé, que l'on entend discuter de temps en temps. Il y a des bruits qui courent selon lesquels certaines personnes auraient besoin, ou prendraient des médicaments lors de solos ou de concours. Maintenant je n'ai jamais eu de cas concret ou précis, jamais rien d'officiel. "
Christian Bohnet tient à être clair : jamais un système, à sa connaissance, n’a été mis en place pour tricher lors d’un concours. Le travail et le talent restent les vraies valeurs de réussite, insiste-t-il.
Reste aujourd’hui cette interrogation, s’aider de calmants ou d'anti-stress, quelle que soit la compétition, est-ce une forme de dopage ou non ? La question est posée…