Une Valaisanne propose d'intégrer le "Bonheur national brut" en Suisse

On connait dans tous les pays, le PIB, le Produit intérieur brut. On maîtrise nettement moins le principe du bonheur national brut.
Une Valaisanne s'y est intéressée dans le cadre d'un bachelor of art en travail social à la HES-SO Valais. Florine Carron (interview ci-dessous) s'est basée sur une "expérience terrain" au Bouthan, ainsi que sur la vision officielle du Conseil fédéral. Depuis 2010, les sept sages estiment en effet que, pour leur bonne gouvernance, il faut tenir compte du niveau et de la qualité de vie pour évaluer les progrès de notre pays et le bien-être des citoyens. Leur position avait même donné lieu à une intervention du conseiller national UDC Dominique Bättig réclamant un indice suisse du bonheur national brut. Et si sa proposition a été recalée, les études sur le bonheur national brut ont commencé à se développer. Celle de Florine Carron en fait partie.
Le fondement de ces études trouve d'ailleurs déjà des réponses concrètes : c'est en effet le 4ème roi du Bouthan (Jigme Singye Wangchuck) qui les a apportées pour poser la stratégie de sa gouvernance. Il invente dans les années 70' cette formule qui fait la réputation du Bhoutan aujourd’hui : le BNB pour le Bonheur National Brut. Ce "nouveau paradigme" s’appuie sur quatre piliers : la protection de l’environnement, la conservation et la promotion de la culture bhoutanaise, la bonne gouvernance et le développement économique responsable et durable. Sur le principe, il faut aller à la rencontre des citoyens pour connaître leurs besoins et trouver le moyen d'y répondre.
Florine Carron défend ce concept en démontrant son applicabilité, non seulement dans une stratégie politique mais aussi dansla stratégie des entreprises ou dans l'élaboration du système éducatif.
Florine Carron présentera le concept et son travail de bachelor à l'Espace Création, club indépendant (rue de la Dixence 10, à Sion) le 5 septembre à midi. L'entrée est libre.