Une solution plutôt insolite pour éviter les accidents de circulation à cause de la neige
Avec l’arrivée des touristes et du (possible) manteau neigeux en cette fin d’année, les différents responsables sécurité sont sur le qui-vive. Le CSI d’Anniviers dispose d'une solution plutôt ...insolite pour éviter les accidents de la circulation.

À l’approche des fêtes et de l’arrivée massive des touristes dans notre canton, les responsables sécurité des communes de montagne sont aux aguets. Le CSI d’Anniviers préfère la prévention que la guérison : il met à disposition une équipe de chaînage à neige au fond de la vallée.
"On s'est rendu compte qu'il fallait aider les vacanciers"
Claude Peter, responsable secours et sécurité à la commune d'Anniviers
Dès les flocons tombés, six pompiers se relaient pour aider les touristes à mettre leurs chaînes sur leur véhicule: "On s'est rendu compte qu'il fallait aider les vacanciers lors des grosses journées comme le samedi", détaille Claude Peter, responsable secours et sécurité à la commune d'Anniviers.
En les aidant, le pompier permanent estime que cela permettra d'éviter bon nombre d'accidents: "Si on fait le job à la base, ça soulage en amont".
"Le but n'est pas que les touristes nous jettent les chaînes par la fenêtre"
Claude Peter
Il s'agit d'une action de prévention qui est évidemment bien accueillie par les vacanciers : "Oui ils sont très reconnaissants mais attention, le but n'est pas que les touristes nous jettent les chaînes par la fenêtre pour qu'on les mette", ironise-t-il. "L'objectif de faire faire une action main dans la main avec la personne en question. Vous savez, certains ne savent même pas ce que c'est une chaîne à neige" .
Au-delà du chaînage, la sécurisation de la région
Claude Peter est responsable de la vaste commune d'Anniviers : avec ses 24'000 hectars, elle est la deuxième plus grande du canton après celle de Bagnes. Mais il n’est pas seul puisque quelque 180 personnes l’épaulent dans son quotidien.
"C'est la nature qui commande. On doit rester humble face à elle"
Claude Peter
Un stress perpétuel ? "Bon, il faut dire qu'on s'entraîne beaucoup et on essaie d'anticiper au mieux les risques", explique Claude Peter avant de détailler: "N'oublions pas que c'est la nature qui commande. On doit rester humble face à elle. La seule chose à faire face à elle, c'est de s'adapter".
Pour faire face aux dangers naturels à l’image des avalanches, l’équipe de sécurité effectue des minages de prévention. Chaque matériel doit être régulièrement testé: "On doit contrôler nos systèmes de détection des avalanches et Gazex. Tout fonctionne, il ne reste qu'à attendre la venue des touristes si importante pour notre vallée", dit-il en souriant.
Un manque de prévention ?
Alors que la saison de ski n'a pas réellement commencé dans les stations valaisannes (bien que la plupart ait ouvert une partie de leur domaine), les avalanches ont déjà fait leur première victime du côté de La Fouly.
"Ce n'est pas parce qu'ils ont congé aujourd'hui qu'ils doivent forcément aller faire de la peau-de-phoque aujourd'hui"
Claude Peter
Y'aurait-il un manque de prévention à ce niveau ? "Non, je ne pense pas. On l'a fait beaucoup à l'école, avec les remontées mécaniques et directement auprès de la population". Mais alors, où est le problème ? Claude Peter est assez unanime: "Les gens doivent respecter les règles. Ce n'est pas parce qu'ils ont congé aujourd'hui qu'ils doivent forcément aller faire de la peau-de-phoque aujourd'hui". On l'a bien compris : respectons les règles de sécurité et tout ira bien.
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