Une nouvelle présidence et de nouvelles perspectives pour l'IDIAP à Martigny

C’est donc la première dame de Martigny, Anne-Laure Couchepin-Vouilloz qui reprend la barre du Conseil de fondation, une situation qui ne doit rien au hasard.

Cette passation de pouvoir tombe dans un contexte pour le moins dynamique. Déposée à Berne, la nouvelle stratégie de l’IDIAP a convaincu la Confédération.

L’institut peut en effet compter sur une augmentation de 60% des subventions fédérales pour les quatre prochaines années. L’IDIAP est en effet reconnu par la Confédération comme faisant partie du domaine stratégique des EPF et bénéficie d’office d’un soutien (loi fédérale sur l’encouragement de la recherche et de l’innovation), d’ailleurs modulable selon les projets et perspectives.

L’institut va créer plus de 60 emplois à très haute valeur ajoutée, grâce à cette augmentation de moyens en cascade puisque canton et ville ajoutent un complément aux soutiens versés jusqu’ici.
Les fonds appelant d’autres fonds, la perspective d’augmenter les contrats en recherche appliquée permet à l’IDIAP de tabler sur un budget annuel de 20 millions de francs contre 12,6 l’an passé.
De quoi développer encore son aura dans le domaine très pointu de la recherche en intelligence artificielle. Et la ville en est aussi bénéficiaire, reconnait la nouvelle présidente.

Des perspectives qui passent donc aussi par la succession de celui qui aura développé durant 25 ans l’IDIAP, Hervé Bourlard, et qui comme pour marquer un peu plus son départ, a décroché, il y a trois semaines la prestigieuse médaille IEEE James L. Flanagan.
Une première pour un chercheur suisse saluée par une large part de la communauté scientifique.