Une « Dream Team » pour l’hydroélectricité valaisanne
Alpiq, les Forces motrices valaisannes (FMV), Hydro Exploitation et la HES-SO Valais-Wallis créent un laboratoire de l’énergie hydroélectrique. Avec pour objectif de répondre aux problématiques actuelles et futures.

Il faut accroître les compétences dans le domaine de l’hydroélectricité. C’est ce qu’ont déclaré les partenaires de l’Hydro Alps Lab. Alpiq, les Forces motrices valaisannes (FMV), Hydro exploitation et la Haute a HES-SO Valais-Wallis ont annoncé mardi matin la création de ce laboratoire de l’hydroélectricité. Ils ont signé un partenariat de cinq ans, avec un engagement financier minimal de deux millions de francs.
Adapter les centrales existantes
L’objectif du laboratoire est de développer une hydroélectricité durable et moderne en utilisant les compétences de chacun. « Aujourd’hui, les centrales hydroélectriques ne fonctionnent plus comme elles fonctionnaient il y a 20 ans. Au départ, on les avait construites pour alimenter les usines d’électrométallurgie et d’électrochimie, donc on les allumait, elles tournaient à un point de fonctionnement et voilà. Maintenant, on les allume, on les éteint plusieurs fois par jour. On leur demande d’avoir une puissance qui s’adapte aux besoins du marché. Tout ça veut dire que les machines doivent être exploitées de manière très flexible. Or, elles n’ont pas été initialement conçues pour ça, donc on doit les surveiller et les optimiser pour qu’elles aient la durée de vie la plus longue possible », explique Cécile Münch-Alligné, professeure à la HES-SO Valais-Wallis et responsable de l’Hydro Alps Lab.
Cette dernière dirigera une équipe de dix personnes, dont des professeurs, des adjoints scientifiques et des assistants. Les étudiants pourront être engagés à la fin de leur Bachelor ou en Master. Le but est aussi de les faire travailler sur les projets du Lab pour qu’ils soient ensuite prêts à aller travailler chez les partenaires industriels de la HES-SO.
Déjà des idées en tête
La priorité sera d’abord mise sur des projets qui concernent la « surveillance et l’amélioration de la production des aménagements alpins ». Les projets seront choisis par un comité de pilotage. Et tous les partenaires ont déjà des idées. « On en a plusieurs. Nous allons devoir, avec les partenaires, décider des axes de réflexion. Ça va aller principalement aller dans le sens de la recherche de solutions techniques pour rendre les ouvrages hydroélectriques aussi flexibles que possible. Il faut que les centrales puissent réagir très rapidement. Il y a encore beaucoup d’efforts à faire dans ce domaine et c’est dans cette direction qu’on aimerait lancer le Lab », raconte Amédée Murisier, responsable de la production hydroélectrique chez Alpiq.
De son côté, Stéphane Maret, directeur général des FMV, se réjouit de cette nouvelle collaboration qu’il qualifie de « Dream Team » de l’hydroélectricité. Il explique que le laboratoire permettra de passer des idées aux réalisations concrètes bénéfiques pour l’ensemble de la branche. Il ajoute que le Lab vivra certainement plus longtemps que les cinq ans prévus et que d’autres partenaires peuvent le rejoindre en cours de route.