Une dizaine de bénévoles pour bichonner les forêts de Trient
Les bénévoles de la fondation « Bergwaldprojekt » participent à l’entretien des forêts de la Vallée du Trient depuis 25 ans. Cette année, ils ont aussi pour mission de maintenir l’habitat d’un oiseau, dont l’existence est menacée. Nous sommes allés à leur rencontre jeudi.

Chaque été, depuis maintenant 25 ans, des bénévoles de toute l’Europe viennent soutenir les forestiers de la Vallée du Trient durant deux semaines. Ces aides sont recrutées, nourries et logées par la Fondation « Bergwaldprojekt ». Basée aux Grisons, cette dernière veille à la conservation des forêts de protection.
Il faut sauver la gélinotte
Mais en plus des travaux d’entretien habituels, les bûcherons et la dizaine de bénévoles, avec qui nous avons partagé un repas jeudi, planchent cette année sur un projet de biodiversité. Ils ont pour mission de maintenir l’habitat de la gélinotte des bois, qui figure dans la liste rouge des espèces potentiellement menacées. Pour s’épanouir, cet oiseau rare et discret a besoin d’un espace aéré, d’herbes et de buissons. Il faut donc modeler la forêt, tout en préservant son rôle de protection contre les dangers naturels comme les chutes de pierres, les laves torrentielles et les avalanches.
« On doit faire attention à la pente et à la masse de neige qu’il y a ici en hiver, donc on va laisser des souches à hauteur pour la maintenir. Il y a quand même une route en dessous, donc il faut à tout prix éviter de créer des dangers », avertit Stéphane Muhlethaler, contremaître au triage forestier de Martigny-Vallée du Trient. « On va garder des groupes d’arbres et ouvrir des clairières autour pour que la gélinotte puisse trouver de quoi se nourrir. Elle est friande de baies et d’insectes ».
150'000 francs sur 4 ans pour cet oiseau rare et discret
Les mesures forestières en faveur de la gélinotte font partie du programme « Biodiversité en forêt » de la Confédération. Pour le seul projet de Finhaut, les coûts se montent à 150'000 francs et les travaux dureront jusqu’en 2024.
Écoutez notre reportage ci-dessous :