Un traitement contre une maladie rare issu de la recherche en Valais
Debiopharm est en passe de franchir la dernière étape en vue de l'homologation d'un médicament contre une maladie rare.

Debiopharm est en passe de franchir la dernière étape en vue de l'homologation d'un médicament contre une maladie rare. Le groupe a annoncé la semaine passée les résultats positifs des études cliniques de 3ème phase pour un traitement contre la "puberté précoce centrale" qui affecte un enfant sur cinq à dix mille.
Cette pathologie peut provoquer une maturation plus précoce des os qui réduit la taille à l'âge adulte. Elle est parfois liée à la présence de tumeurs ou d'autres affections sérieuses mais peut aussi être source de confusion dans les rapports enfants-adultes.
Martigny au cœur du projet
Le traitement, développé dans les laboratoires Debiopharm de Martigny spécialisés dans la confection de "formes-retards" des effets d'une molécule, se fonde sur une "formulation de triptoréline", un médicament de synthèse élaboré en 1986.
Dans sa variante sous essais cliniques, elle permet de passer d'une injection intramusculaire mensuelle ou trimestrielle, à deux injections par année.
Debiopharm ne communique pas sur les investissements que représente ce type de recherche. La phase clinique, sur l'être humain constitue d'ailleurs la partie la plus chère, précise Giuseppe Melillo, porte-parole du groupe.
"C'est vrai que développer une nouvelle molécule, cela coûte plusieurs centaines de millions, voire plusieurs milliards" concède Bertrand Ducrey, directeur général du groupe (interview ci-dessous) qui précise toutefois dans le cas présent que "les coûts sont un peu moins onéreux puisque c'est une nouvelle indication – et non pas une nouvelle molécule – mais cela reste un coût très très important" conclut-il.
Le nouveau produit entre désormais dans sa phase de réglementation en vue de son homologation . Il faudra compter six mois à une année pour enregistrer le produit.