TéléVerbier: Coup de frein au projet de liaison Les Esserts-Savoleyres
Le projet de nouvelle liaison entre le domaine skiable de Verbier et celui de Savoleyres-La Tzoumaz a subi ce mercredi un sérieux coup de frein.

Le projet de nouvelle liaison entre le domaine skiable de Verbier et celui de Savoleyres-La Tzoumaz a subi ce mercredi un sérieux coup de frein. Le Tribunal fédéral a accepté le recours d'une opposante.
Propriétaire d'un chalet dans la station de Verbier, cette Genevoise avait contesté une modification apportée à la planification du domaine de Téléverbier par la commune de Bagnes.
En 2011, la commune avait mis à l'enquête un projet destiné, entre autres, à permettre aux skieurs de relier le domaine skiable de Verbier à celui de Savoleyres-La Tzoumaz sans prendre le bus.
Rejeté par le Conseil d'Etat valaisan et le Tribunal cantonal, le recours de l'opposante contre cette modification a été partiellement accepté ce mercredi.
"L'installation à câbles projetée est soumise à l'obligation d'une étude d'impact", a relevé le juge rapporteur Jean Fonjallaz. "Selon la loi, cette étude doit être établie le plus tôt possible et examiner toutes les conséquences environnementales", a ajouté le magistrat.
Le juge a estimé que "le dossier n'est pas suffisamment approfondi". Le rapport d'impact est incomplet tant en ce qui concerne la justification du projet que les nuisances qu'il peut entraîner par rapport au trafic routier.
"L'affaire est particulièrement complexe sur le plan de la coordination, complexe aussi par rapport aux différents intérêts qui s'opposent", a encore indiqué le juge Fonjallaz avant que sa proposition d'accepter partiellement le recours ne soit admise par la majorité de quatre des cinq juges de la Ière Cour de droit public.
La cause est renvoyée au Tribunal cantonal valaisan, qui devra réexaminer le dossier.
Le temps presse pour Téléverbier. La concession de l'actuelle télécabine, qui assure le raccordement des stations de Verbier et La Tzoumaz, échoira en 2019.
Directeur général de Téléverbier, Eric Balet (interview ci-dessous) se dit "très déçu" par cette décision. Il estime qu'il s'agit d'un mauvais signal envoyé aux entreprises de remontées mécaniques. Il demeure cependant optimiste: malgré un retard estimé entre 12 et 18 mois, il reste possible de remplacer l'installation dans les délais.
De son côté, "la commune prend acte de la décision et fera ce qui lui est demandé pour compléter le dossier", selon son président Eloi Rossier.