Taxe au sac: fumier, capsules de café ou solvants...On jette n'importe quoi dans les toilettes
Les employés des stations d'épuration du canton ressentent clairement l'entrée en vigueur de la taxe au sac, effective depuis le 1er janvier 2018.

Les employés des stations d'épuration du canton ressentent clairement l'entrée en vigueur de la taxe au sac, effective depuis le 1er janvier 2018. C'est notamment le cas dans celles de Sion. Pour preuve, à Châteauneuf, la hausse s'élève à 2% par rapport à l'année précédente, tandis qu'à Chandoline, les chiffres explosent: +24%. Frédéric Clerc, responsable des steps de la capitale valaisanne, estime que cette différence s'explique par la proximité des éco-points par rapport aux habitations.
Si autres cotons-tiges, lingettes démaquillantes et serviettes hygiéniques ont toujours passé dans les canalisations, l'an dernier il y en avait davantage qu'à l'accoutumée, précise Frédéric Clerc. Ces matières ne se décomposent pas, forment des cordes et perturbent les installations. Dans les nouveautés 2018, les employés des stations d'épuration ont notamment prélevé des capsules de café en conséquence, du fumier de bovins, de la peinture, du solvant et de la litière pour chat. Avant l'entrée en vigueur de la taxe au sac, ces substances n'étaient pas répertoriées dans les steps.
En raison du nombre de détritus qui entravent les canalisations, les stations d'épuration de Sion doivent faire face à la hausse des coûts. Davantage de transports de déchets, davantage de réparations de machines au sein des steps. Frédéric Clerc indique que cette tendance a provoqué "une incidence budgétaire importante", sans pour autant en préciser le montant.