Taux négatif : la BCVs invite à la prudence dans l'immobilier

Dans exactement dix jours, le 22 janvier, la Banque Nationale Suisse va recourir à une mesure exceptionnelle : l'introduction d'un taux d'intérêt négatif.
Il faut remonter aux années '70 pour retrouver trace d'une telle pratique. De 1973 à 1978, les étrangers devaient en effet payer pour placer leurs avoirs en francs.
Cette fois, le dispositif est un peu différent.
Ce sont les comptes de virement des banques commerciales auprès de la BNS qui seront ponctionnés. Mais l'objectif demeure le même : éviter que le cours du franc ne flambe et plombe les exportations suisses.
Tous les établissements ne sont toutefois pas logés à la même enseigne. La Banque Cantonale du Valais, comme d'autres banques petites et moyennes, est exonérée de ce taux négatif. Il n'y aura donc "pas d'impact direct", explique le président de la direction générale, Pascal Perruchoud. En revanche, puisqu'il a été décidé de ne pas répercuter le coût de cette politique monétaire sur les petits épargnants, la marge d'intérêt de la BCVs va se réduire. "Il faut être aujourd'hui quelque peu innovant pour maintenir la rentabilité qu'on connaît", fait remarquer Pascal Perruchoud.

Pas de risque de bulle immobilière

Ce taux d'intérêt négatif va avoir une autre conséquence, une prolongation de la période des taux historiquement bas, ce qui pourrait inciter à miser sur la pierre. Mais, toujours selon Pascal Perruchoud, le risque de bulle immobilière est, pour l'instant, écarté. Les mesures prises l'an dernier portent leurs fruits. "Nous sommes plutôt dans une phase de consolidation et de stabilisation des prix", observe le président de la direction générale de la BCVs.
Dans certaines régions, en périphérie des villes, les prix pourraient même diminuer, notamment parce que l'offre excède la demande. Le taux de vacances s'élève ainsi à 1.88% en Valais alors qu'on fixe généralement l'équilibre à 1.5%. 4'400 logements sont ainsi disponibles, ce qui doit inviter les investisseurs "à la prudence".