Suicides en Valais : ils luttent contre ce fléau au jour le jour... Portraits
Le suicide est un véritable drame dans nos sociétés occidentales et le Valais n’est pas épargné par le phénomène.
Le suicide est un véritable drame dans nos sociétés occidentales et le Valais n’est pas épargné par le phénomène. Bien au contraire : les statistiques peuvent impressionner. En 2017, 84 personnes se sont données la mort dans notre canton. Une moyenne de 7 victimes tous les mois.
Les chiffres pour 2018 n’ont pas encore été officiellement publiés, mais selon nos informations, la tendance est à la baisse, de l’ordre de 10%. Reste que les suicides dans le canton demeurent très élevés.
Et cette période de l'année est jugée cruciale. Au lendemain des fêtes de Noël, les personnes seules, déprimées ont passé difficilement le cap. Il fait froid, les jours sont courts, déclare Nathalie Reynard, de l’association valaisanne "Pars Pas". Jusqu'au mois de mars, l'attention est décuplée.
Les autorités tiennent des statistiques précises. Ainsi, en moyenne sur les 20 dernières années, la méthode la plus utilisée pour mettre fin à ses jours en Valais est la pendaison, une personne sur 5 se tue ainsi. En deuxième position, le suicide par armes à feu pour 17% des personnes.
En numéro trois, on retrouve les sauts dans le vide. D’un pont, d’un barrage, d’un immeuble, en moyenne un suicide sur 7. Dans ces cas précis ces dernières années, des mesures particulières ont été prises. Exemple au pont du Ganter au Simplon, un filet anti suicide appelé webnet, a été installé.
Autres solutions : l'installation d'éclairages spécifiques de nuit, ou encore la pose de panneaux avec un numéro de secours, c’est le cas au pont de la Lienne entre Ayent et Icogne, ou Gueuroz près de Salvan. Car jusqu’au dernier moment, la personne peut rebrousser chemin, insiste Nathalie Reynard, de l’association valaisanne "Pars Pas".
Paulo César est taxi à Martigny. La destination de Gueuroz pour lui est particulière. Il a déjà été confronté à une tentative de sucide d'un client qui demandait à être déposé là-haut. Un confrère a assisté à un drame. Alors aujourd’hui, lorsqu’on lui donne cette adresse, il est attentif, très attentif (interview ci-dessous).
On compte en moyenne 7 suicides par mois en Valais. Et pour une mort violente, des dizaines de proches, d’amis ou de membres de la famille sont bouleversés. Des groupes de paroles existent, pour ceux qui restent, toutes les infos à retrouver sur le site internet de "Pars Pas"