Submergée par des m3 d’eau, Grimisuat court après le temps pour garantir son irrigation estivale
C’est un véritable casse-tête pour Grimisuat et c’est surtout du jamais vu : la commune ne sait plus que faire de l’eau qui ne cesse de remplir son bassin de stockage, l’étang de Revouire, la pierre angulaire de son stockage d'eau pour l'été… Et ça tombe mal.
A Grimisuat, autour de l’étang de Revouire, les travaux sont quasi à l’arrêt.
Le chantier se noie sous l’eau et les limons imbibés.
Les intempéries de la semaine dernière ont suffi pour mettre à mal le projet jugé exemplaire par la Confédération, qui avec le canton, couvre près des deux tiers des 3,8 millions de francs, nécessaires à son assainissement.
Il faut dire que cet étang joue un rôle central pour le stockage de l’eau d’irrigation chaque été. Mais avec les sédiments accumulés, il a perdu au fil du temps, près de 10'000 m3 de capacité, explique le président de Grimisuat, Raphaël Vuigner.
D’où les travaux et cette situation unique, pour une commune qui chaque année, lutte pour garantir l’approvisionnement en eau pour tous ses citoyens.
La course contre-la-montre est lancée car en mai tout doit être bouclé, terrassements, isolation et système de vidage-remplissage. Et rien n’est sûr car il faudra faire avec cette eau qui arrive avec un débit trois fois plus important que la capacité d’évacuation. Submergé en hiver alors que l’eau peut manquer en été, c’est juste le monde à l’envers pour le chef du service communal des eaux, Guillaume Dumoulin.
Notez que l’eau potable est achetée par Grimisuat à la commune d’Arbaz dans un réseau séparé. Pour l’irrigation, le partage de l’eau de la Sionne et du bisse d’Ayent avec Arbaz et le consortage d’Ayent est insuffisant. D’où l’étang de Revouire à agrandir puisqu’il devient la pierre angulaire du stockage de cette eau durant l’été.
A l’heure actuelle, aucune estimation du surcoût n’a pu être calculée, les variantes pour adapter les travaux ne sont pas encore fixées.
Les coûts déjà supérieurs à ceux qui étaient initialement prévus devront encore être revus à la hausse
