Sociale ou professionnelle, l'insertion cartonne à l'OSEO Valais
L’action de formation et d’intégration de l’OSEO Valais s’inscrit dans un système complexe où l’économie et le social marchent parfois main dans la main.

L’action de formation et d’intégration de l’OSEO Valais s’inscrit dans un système complexe où l’économie et le social marchent parfois main dans la main. C’est ce que l’on constate dans le rapport annuel que vient de publier l’association. Ce rapport démontre que l’OSEO Valais apporte toujours plus sa contribution dans un domaine pourtant pressé de partout.
Le chômage reste un problème majeur.
L’assurance-invalidité a réduit ses prestations.
L’aide sociale est fortement malmenée par le politique et le nombre de working poors augmente, rappelle dans son billet, le président Stéphane Rossini. Dans ce contexte, l’OSEO Valais ne cesse pourtant d’augmenter le taux de réinsertion des personnes en mesure LACI, soit celles qui relèvent de l’assurance-chômage (près de 35% pour les adultes en programme LACI et jusqu’à 60% pour les jeunes qui ont suivi un SEMO, un semestre de motivation).
De l’insertion professionnelle à l’intégration sociale
Largement spécialisée dans l’insertion professionnelle, l’OSEO développe depuis plusieurs années d’autres modèles pour favoriser l’insertion sociale au sens large. Or, dans un contexte géopolitique tendu en Europe, la politique d’immigration suscite plus que jamais débat. C’est dire que l’aide à l’insertion ne va pas de soi. C’est pourtant dans ce domaine que l’OSEO Valais développe des programmes. L’association a démarré il y a quinze ans, notamment avec des cours et ateliers destinés aux femmes migrantes – et lorsqu’elle est nécessaire, à leurs enfants, avec une aide à l’intégration dans des crèches – qui « ont fait leurs preuves » relève Gérard Moulin. Depuis l’an passé, l’OSEO Valais organise également des cours intensifs de français pour des migrants mineurs qui débarquent non accompagnés en Suisse, un phénomène apparu dès les premiers mois de la « crise de la migration ». « La démarche s’inscrit comme la première étape d’un long chemin pour une intégration réussie » explique Gérard Moulin.
Un millier de personnes en difficultés professionnelle ou sociales passent bon an mal an par l’OSEO Valais qui occupe 60 collaborateurs pour la plupart à temps partiel.
L’association tourne sur un chiffre d’affaires de 4,8 millions de francs.