Sion: Alaïa reprend les rênes de l'auberge de jeunesse et l'ouvrira toute l'année

Sion se dote d’une auberge de jeunesse ouverte toute l’année. La structure actuelle de 82 lits, plantée au sud de la gare, sur la Rue de l’industrie, n’était jusqu’à présent ouverte que l’été. C’était sans compter sur la volonté du Conseil général, qui a émis le souhait de développer sur son territoire une offre hôtelière à prix abordable qui soit permanente.

Alaïa sur les rangs

Après avoir étudié les solutions existantes, l’exécutif a mis fin à son contrat avec l’exploitant de l’auberge, sortant du même coup du réseau suisse des auberges de jeunesse. "L'exploitant n'estimait pas rentable une ouverture annuelle", explique Marylène Volpi Fournier, conseillère communale en charge du tourisme.

Des démarchages ont donc été entrepris pour trouver un repreneur. D'abord auprès des hébergeurs existants, puis auprès d'entreprises privées. "La volonté de garder des tarifs modestes, pas plus de 50 francs par nuit, ont découragé certains candidats potentiels", confesse la conseillère. C'est finalement le groupe Alaïa - notamment connu pour son bassin de vagues artificielles construit au domaine des iles à Sion - qui a accepté la mission.

Un autre projet dans 5 ans

Actuellement mise au service de l'action sociale, l'auberge sous la direction d'Alaïa devrait être opérationnelle dès cet été.

La ville de Sion et le Groupe ont signé un contrat pour une durée de cinq ans. Un délai plutôt court, justifié par le projet de Ronquoz 21. 

Avec la transformation et le réaménagement de cette partie de la ville, le bâtiment pourrait ne pas être conservé tel quel. Mais Marylène Volpi Fournier le promet, la ville gardera une auberge de jeunesse sur sa commune, même après 2027. "Tout sera à définir avec les partenaires du projet", commente Marylène Volpi Fournier. "Peut-être retournerons-nous vers le réseau des auberges de jeunesse suisses. Peut-être le bâtiment sera-t-il conservé. Ou un autre sera créé." 

Etoffer encore l'offre

Actuellement Sion dispose de 670 lits dans 6 hôtels, dont 290 rien qu'au Moxy, ouvert en 2021. A terme, ce chiffre devrait passer à 800, notamment avec le projet Ronquoz 21 et hors auberge de jeunesse et Airbnb. "A nous maintenant d'amener de la clientèle vers ces hébergements", indique l'élue en charge du tourisme. "Des stratégies sont mises en place pour booster le tourisme sur l'ensemble de l'année." 

Encore quelques chiffres: au 31 octobre 2022, les hôtels avaient passé la barre des 95'000 nuitées sur l'année. 20'000 dans le domaine de la parahôtellerie, et 127'000 dans les campings.