Service de l'environnement : Joël Rossier contre-attaque
La décision du Conseil d'Etat est attaquée par Joël Rossier.

La décision du Conseil d'Etat est attaquée par Joël Rossier. Dans un document que nous nous sommes procuré, intitulé sobrement «Déclaration», le désormais ex-chef du Service de l'environnement déclare contester la décision du gouvernement valaisan de le libérer de son obligation de travailler.
Tout d'abord, un bref rappel : mercredi dernier le Conseil d'Etat, dans un communiqué, libérait officiellement Joël Rossier de son obligation de travailler. La question sur toutes les lèvres était la suivante : Joël Rossier payait-il le prix pour avoir saisi les hautes commissions de surveillance du canton quelques semaines auparavant ? Comme Rhône FM vous le révélait mardi, Joël Rossier jetait un gros pavé dans la mare début juillet en remettant un rapport de plusieurs dizaines de pages à l’Inspection cantonale des finances, en écrivant également à la Commission de gestion du Grand Conseil (COGEST).
Dans le Nouvelliste du 22 août, le président du Conseil d’Etat Roberto Schmidt répondait à la question, il était catégorique, c’était non : «Le Conseil d'Etat ne punit pas les lanceurs d'alerte ! Nous ne savons même pas précisément quels problèmes évoque M. Rossier, puisqu’il ne nous a pas adressé tous les documents transmis aux autorités de surveillance».
«Ces propos rapportés sont faux»
Cette phrase met le feu aux poudres. Joël Rossier est catégorique, «ces propos rapportés sont faux». Pour appuyer sa déclaration Joël Rossier évoque des «preuves» : un SMS envoyé le 16 août au vice-chancelier et chef de l'information de l'Etat du Valais André Mudry. Un message qui, selon Joël Rossier, mentionne clairement les raisons de sa prise de position officielle. Joël Rossier fait également mention d'un courrier envoyé le 19 août dernier à Roberto Schmidt dans lequel il aurait fourni «en annexes et en pièces constituant pleinement ma prise de position officielle réclamée par le Conseil d'Etat (...), les lettres déposées à l’inspection des finances en juin et juillet dernier».
«Cessons immédiatement ce cirque»
Dans sa lettre, Joël Rossier déclare que le Conseil d'Etat «n’a pas tenu compte de ces éléments comme de nombreux autres dans la prise de position du soussigné et que la décision du 21 août 2019 (de le libérer de son obligation de travailler NDLR) est donc entachée d’un vice de procédure évident.»
L’ex-chef du Service de l’environnement en tire la conclusion suivante : «Le Conseil d’Etat est donc appelé à révoquer la DCE (Décision du Conseil d’Etat) du 21 août 2019 sans que le soussigné doive faire recours au Tribunal Cantonal et à lui accorder l’assistance juridique». C'est un Joël Rossier apparemment touché qui écrit cette lettre. Une lettre qu'il conclut par ces mots : «Cessons immédiatement ce cirque ; nous sommes payés pour servir les administrés et non pour donner ce spectacle pitoyable !»