Saison d'hiver 2021/2022 : retour à la normale et nombreux défis
Après deux années sombres marquées par le Covid, la saison d'hiver 2021/2022 retrouve des couleurs. Les chiffres du dernier rapport international sur le tourisme de neige et de montagne ont été dévoilés ce mardi. Ils sont réjouissants. Mais les défis restent nombreux.
Les chiffres dévoilés ce mardi dans le dernier rapport international sur le tourisme de neige et de montagne sont encourageants.
Retour à la normale
Publié chaque année en avril depuis 12 ans, ce rapport répertorie et analyse les données de plus de 2'000 stations de ski dans 68 pays. Ce mardi, le consultant genevois Laurent Vanat a parlé d’une saison pleine d’espoirs, après deux années sombres impactées par le Covid. Pour lui, la saison d'hiver 2021-2022 marque un retour à la normale.
«La Suisse s'en sort assez bien, avec un hiver tout à fait décent.» Laurent Vanat, consultant
«Au niveau mondial, on était tout à fait dans la moyenne des 20 dernières années, avec des pays qui ont tiré leur épingle du jeu et d'autres qui ont fait moins bien. Et cela en raison des restrictions liées à la pandémie, qui étaient encore présentes dans certains endroits.»
Défis inattendus
Un hiver décent en Suisse, mais avec de nombreuses contraintes, a rappelé ce mardi le spécialiste en se basant sur le rapport.
Les stations de ski sont habituées depuis des années à gérer les imprévus liés au changement climatique. Mais en 2021-2022, elles ont dû faire face à de nouveaux défis.
«Les nouveaux défis qui se posent aux stations de ski sont plus vicieux que les anciens.» Laurent Vanat, consultant
«Ce qui est venu en plus, ce sont tous ces défis supplémentaires qu'on a découverts avec le Covid. Personne a pensé qu'on fermerait des stations de ski à cause d'une maladie ! Puis sont venus les pénuries d'électricité, le sabotage d'installations d'enneigement, voire même de pylônes : autant de choses qui n'ont jamais été envisagées.»
«Sabotages, dénigrement du ski : ça commence à aller trop loin.» Laurent Vanat, consultant
D'après le spécialiste, ce dénigrement du ski est constaté dans tous les pays. «Ça commence à aller loin au niveau de l'hostilité d'une certaine partie des gens, des fanatiques, qui s'opposent au ski et au tourisme de montagne.»
Laurent Vanat l'avoue : il est inquiet de voir tous ces défis, auxquels on n'était pas préparé, et qui se sont ajoutés en très peu de temps
Le spécialiste recommande aux entreprises de remontées mécaniques de communiquer de plus en plus. Pour lui, le public et les pouvoirs politiques doivent bien prendre la mesure du poids économique que représente le ski en Suisse.