Ricardo Dionisio: "Comme je n?allais pas au terme de la saison, il fallait changer"
Il y a du mouvement sur le banc du FC Sion. Paolo Tramezzani remplace Ricardo Dionisio, dont le contrat se terminait à la fin du mois. Une séparation qui s’est faite d’un commun accrod. Intreview du technicien portugais.
Ricardo Dionisio, cette séparation vous paraissait-elle logique, au vu de la situation ?
Oui, l’équipe vit un moment très important dans l’optique du sauvetage en Super League. A mon sens, cette décision était la plus intelligente. Ça n’aurait servi à rien de changer de coach à la fin juin et ne pas laisser au successeur l’occasion de faire la préparation avec les joueurs. Nous en avons parlé avec le président, c’était logique dans ma tête : si je n’allais pas jusqu’au bout de la saison, il fallait changer maintenant.
«Je reçois des coups de fil, et pas seulement du Portugal, aussi de Suisse ou d’autres pays. Mais je n’ai aucun contrat.»
Des rumeurs, notamment relayées par votre ancien président, évoquaient des offres sur votre bureau pour entraîner la deuxième équipe du Sporting. C’est le cas ?
Non, il n’y a jamais rien eu d’officiel. Evidemment, comme tous les coaches, je reçois des coups de fil. Et pas seulement du Portugal, aussi de Suisse ou d’autres pays. Mais ce que je peux dire c’est que je n’ai aucun contrat, je suis un coach libre dès aujourd’hui.
Votre aventure au FC Sion (cinq matches, trois défaites et deux nuls) se termine-t-elle sur un goût d’inachevé ?
En tant qu’entraineur, quand tu commences un travail, tu veux toujours le terminer, évidemment. Mais je ne pars pas avec un sentiment négatif parce que j’étais heureux dans ce club. J’en profite pour remercier tous ses membres.
«Parfois, il faut prendre des décisions où nos intérêts personnels sont mis de côté au profit du club.»
En raison du coronavirus, vous n’avez pas vraiment eu le temps d’imposer votre patte… ?
C’est vrai. Mais après, on a joué cinq matches pour aucune victoire… c’est la réalité. Les coaches sont évalués par rapport au travail effectué, mais surtout par rapport aux résultats. Mon staff et moi avons fait du mieux qu’on pouvait, ce virus a changé nos plans. Mais qu’importe : le plus important, c’est le club. Et parfois, il faut prendre des décisions où nos intérêts personnels sont mis de côté.
Selon vous, le FC Sion a les armes pour se sauver ?
Oui, bien sûr. On a de bons joueurs. La priorité reste de régler ses problèmes de fin de contrat pour avoir ensuite la tranquillité pour travailler sereinement afin de préparer cette fin de championnat qui s’annonce extrêmement intense.
Vous êtes donc confiant ?
Oui ! Comme supporter désormais, je suis prêt à vibrer pour chaque victoire du FC Sion.