Religion : le succès grandissant d'Ecône pose de nombreuses questions
Officiellement, il s’agit de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, mieux connue sous le nom d'Ecône.
Officiellement, il s’agit de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, mieux connue sous le nom d'Ecône. Ils refusent l’évolution de l’Eglise catholique, amorcée dans les années 60 avec Vatican II. Ils revendiquent une célébration à l’ancienne, une messe en latin. Les femmes se présentent en robe, il n’est pas rare qu’elles se voilent.
Ce retour au dogme connait un vrai succès. Les pratiquants seraient environ 100'000 dans le monde, déclare à Rhône FM Pascal Schreiber, Supérieur du District de Suisse. Près de 800 adeptes en Valais, une augmentation comprise entre 10 et 20 % en dix ans. Une moyenne d'âge d'à peine 40 ans.
A Monthey, les chiffres sont tout bonnement impressionnants : le nombre de fidèles aurait doublé en quelques années. Désormais, ils sont près de 200 à suivre la messe tous les dimanches en la chapelle Saint-Antoine, avenue du Simplon, située dans la zone industrielle.
Preuve du dynamisme du mouvement, Ecône est présent sur l’ensemble du territoire cantonal : du Chablais jusque dans le Haut-Valais. Le Haut-Valais où une toute nouvelle église a été inaugurée en décembre dernier. La Fraternité compte désormais 6 lieux de culte : Monthey, Salvan, Ecône à Riddes, Sion, Sierre et Glis près de Brigue.
Comment expliquer ce retour à la tradition ? Une envie, un besoin de repères dans une société de plus en plus individualiste ? Nous vous proposons d'écouter notre enquête, vous entendrez l'analyse d'un haut responsable de la Fraternité et celle du philosophe valaisan Stève Bobillier, collaborateur scientifique de la Commission de bioéthique de la Conférence des évêques Suisses.